Hamma Hammami menace: la rue pour descendre le gouvernement si...

Hamma Hammami menace: la rue pour descendre le gouvernement si...

 

Dans une longue interview accordée au quotidien Assabah du mardi 05 mai, le porte parole du Front populaire Hamma Hammami a parlé de tous les sujets d’actualité. Rappelant que, dès le départ, son Front était contre la  nomination de Habib Essid, il considère que le bilan du gouvernement est totalement négatif, parce qu’il « comprenait déjà en son sein les gènes de l’échec ». Et de menacer « nous n’hésiterons pas à recourir à la rue pour le descendre, si jamais il venait à prendre des mesures douloureuses ». Pour lui, un remaniement partiel ne résoudrait pas le problème » parce que «  Baccouche, Bouden, Jalloul et Battick ne sont pas les seuls qui ont échoué, il y en ya d’autres aussi et ils sont nombreux ». Et d’ajouter « Le peuple souffre de la pauvreté, de la dégradation du pouvoir d’achat, des maladies, de l’ignorance, d’une crise dans les secteurs de l’environnement et de l’éducation… » C’est pourquoi, il n’exclue pas l’organisation d’élections anticipées au cas où la situation ne s’améliore pas.

Quant au Président de la République Béji Caid Essebsi, Hamma Hammami « ne l’a pas vu beaucoup en tant que Président». Pour la crise au sein de Nida Tounes, elle « profite au Front populaire . Ce parti n’a pas été à la hauteur des espoirs de ses électeurs et la crise qui le secoue a eu des répercussions négatives  sur la scène politique nationale ».

Evaluant les positions  du président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi qui se caractérisent par une certaine souplesse, le leader du Front national y voit «  de simples paroles », sans plus. Il ne croit pas à l’évolution du discours de ce mouvement « idéologique ».

Hamma ne ménage pas de ses critiques l’UTICA et sa présidente à qui il dit « imaginez-vous que vous avez un salaire de 350 dinars par mois, que feriez-vous alors » ? Les patrons-dit-il «  veulent nous faire revenir au temps de Ben Ali. Soutenant les positions de l’UGTT, il appelle les patrons à se défaire de « la mentalité du gain facile ».