Hamma Hammami part en guerre contre ’’ le gouvernement le plus dangereux de l’histoire’’ du pays
Zouhaier Hamdi, secrétaire général du Courant populaire et Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire (FP) ont estimé, jeudi, que “désormais, rien ne justifie le maintien des parties responsables de la crise du pouvoir (…) qui ont pour seul objectif les échéances électorales de 2019”.
La solution réside dans le départ du gouvernement”, ont-ils souligné au cours d’une conférence de presse organisée par le Courant populaire, consacrée à présenter le programme de la commémoration du 5e anniversaire du décès du député Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet 2013.
Hamdi a appelé les forces nationales, dont en premier l’Union générale tunisienne du travail, à présenter des approches alternatives pour des réformes nationales. Et d’ajouter : “le peuple tunisien ne devrait pas être dépendant de l’Union européenne et se soumettre aux diktats du Fonds monétaire international”.
Le secrétaire général du Courant populaire a mis en garde contre “la phase délicate par laquelle passe le pays, cinq années après les assassinats de Mohamed Brahmi et du secrétaire général du PPDU Chokri Belaid (6 février 2013)”.
Il a, par ailleurs, critiqué la visite effectuée en Tunisie, jeudi dernier, par le Commissaire européen à la Politique européenne de voisinage et aux Négociations d’élargissement, Johannes Hahn, en compagnie de représentants de huit institutions de financement internationales.
Il a, également, critiqué les négociations en cours entre la Tunisie et l’UE, et particulièrement l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA). Pour sa part, le porte-parole du FP a déploré l’état de crise qui perdure et qui, a-t-il dit, ne cesse de s’aggraver de jour en jour, imputant la responsabilité à la coalition au pouvoir et aux partis Ennahdha et Nidaa Tounes.
Hamma Hammami a, aussi, fermement condamné le gouvernement Youssef Chahed, estimant que ce cabinet est “le gouvernement le plus dangereux de l’histoire de la Tunisie en matière de libertés et de démocratie”, affirmant que le “pays ne peut être sauvé tant que le gouvernement actuel est au pouvoir”.
La commémoration du 5e anniversaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi est prévue le 20 juillet courant et se poursuivra jusqu’au 27 du même mois. Des conférences et des spectacles sont prévus à cette occasion à Tunis et aux gouvernorats de Gabès, Béja et Sidi Bouzid.
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