Hammamet a vibré au rythme de son Master International Film Festival
Pour le vendredi 12 mai 2023, la vielle de la journée de clôture et l’annonce du palmarès de ce MIFF Yasmine Hammamet 2023, différentes activités ont eu lieu depuis la matinée et jusqu’à la fin de la journée, avec un « Focus sur le cinéma latino-américain aujourd’hui », la projection des films en compétition officielles et en épilogue, une conférence de presse donnée par la star égyptienne et invitée d’honneur du MIFF 2023, Hela Sedki.
Dans la matinée, c’est une intervention très intéressante qui a été donnée par Atahualpa Lichy, cinéaste, réalisateur autour de l’état des lieux du cinéma latino-américain qui se caractérise par la variété des styles, bien qu’il est largement répandu que lorsqu’on évoque LE cinéma latino-américain, on suppose un seul genre.
Alors que le cinéma des différents pays de cet espace géographique, 24 au total et bien que usant de la même langue, l’espagnol, pour une population usant de cette langue de quelque 550 millions, se caractérise de genres divers, selon les cultures locales, leur héritage socio-culturel, leur histoire et leurs civilisations antérieures et présentes.
Pour preuve, et rien que pour ce MIFF Yasmine Hammamet, les films de différents pays de ces contrées au programme se distinguent chacun par son esthétique et son approche cinématographique.
M. Atahualpa a déclaré que ce cinéma d’Amérique latine est peu connu et divulgué dans le monde occidental, en Europe particulièrement, qui plus est, peu présent dans les festivals de cinéma de renom. Mais aujourd’hui, il arrive à s’imposer dans le paysage cinématographique mondial, précisant que quelques films programmés ici au MIFF Yasmine Hammamet ont eu des prix ou ont été nominés dans les plus célèbres festivals, Cannes entre autres, comme « Chili 1976 », ou le film colombien « Les Rois du monde » qui a reçu la plus grande récompense, « La Concha de Oro », au Festival San Sebastian.
La compétition
Les derniers films projetés dans le cadre des compétitions des courts et longs-métrages ont été le LM documentaire argentin « OIANT, Musica para un futuro ancestral » (« Oiant, musique pour un futur ancestral »), du réalisateur Nacho Garassino, qui suit les déplacements d’un orchestre cherchant, dans les différents espaces où il joue, des sonorités différentes de sa musique tirée des ancêtres.
Un concert en plein désert algérien ne donne pas les résonances qu’un autre en plein milieu des Andes. Un voyage dans des contrées différentes avec cette musique mystique faite dans une conception moderne et futuriste.
Le court-métrage présenté après ce film est celui du Brésilien Gustavo Bockos, « Takanakuy », titre tiré d’un festival local péruvien, dans les Andes.
Il s’agit d’une profonde relation d’amitié entre deux jeunes adolescents mais qui n’ont pas le même âge. Une différence d’âge qui n’est pas sans inquiéter les dux familles qui en arrivent à une garve confrontation.
Mais à travers cette histoire, le spectateur découvre différentes spécificités culturelles, sociales, naturelles de ce monde lointain qui nous est méconnu.
Une analyse des rapports de ces sociétés qui changent.
Un film suivi d’un autre long-métrage de fiction de renommée « 1976 », du Chili et de la réalisatrice Manuela Martelli où il est question d’un douloureux passé de ce pays avec l’histoire d’une dame qui prend en charge un jeune blessé avec tous les risques encourus pour une femme qui s’aventure dans une expérience peu connue pour elle.
Des situations intrépides dans lesquelles l’héroïne et ceux qui vont l’aider vont nous faire sentir le sens de la répression de ces régimes.
Conférence de presse de Hela Sedki
En fin d’après-midi, la star égyptienne Hela Sedki, invitée d’honneur de ce MIFF Yasmine Hammamet 2023, va donner une conférence de presse en présence de nombreux représentants de la presse écrite et audio-visuelle nationale et internationale présente à ce festival.
Hela Sedki évoquera son expérience passée avec de nombreux réalisateurs dont Youssef Chahine, Atef Ettaïeb et autres et son retour sur la scène après une éclipse de quelque temps, rappelant les grands moments de sa carrière dans les années 80 – 90.
Aujourd’hui, elle reprend la vedette dans quelques films et feuilletons, alors que le choix de ces œuvres devient limité en raison du manque d’auteurs de qualité et que la qualité de ces œuvres revient en premier lieu au réalisateur qui fait ses choix dans la manière de gérer son film ou son feuilleton.
D’autre part, évoquant le cinéma tunisien, elle a d’abord exprimé son grand attachement à la Tunisie, précisant la spécificité de notre cinéma et les grandes capacités des réalisateurs tunisiens, et qu’elle est bien dans l’attente d’une proposition de rôle chez nous.
Quant au cinéma arabe, Hela Sedki dira qu’il n’a pas atteint le seuil d’une industrie cinématographique comme d’autres pays, les moyens étant limités et l’encouragement et la contribution des Etats pratiquement absents.
Enfin, pour sa présence au MIFF Yasmine Hammamet, elle précisera qu’il n’y a pas de grand ou de petit festival et loin d’elle l’idée de chercher la notoriété du festival pour y être présente et qu’elle a réellement trouvé le MIFF très intéressant dans son contenu et ses choix.
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