Il ne faut jamais se réjouir du malheur des autres !

Un ciel complètement recouvert par la fumée, des maisons en proie aux flammes, des quartiers entiers en ruines, des pompiers dépassés par l'ampleur de la catastrophe. Depuis quelques jours, des incendies de forêt ravagent Los Angeles. Jamais l'Amérique n'avait connu un scénario aussi spectaculaire.   

L'on dénombre au moins une dizaine de morts, plus de 130 mille personnes évacuées et plus de deux mille bâtiments détruits ou endommagés dans les deux foyers principaux, Pacific Palisades et Eaton. Alimentés par des vents violents, ces feux ont provoqué des scènes de chaos dans la deuxième ville des États-Unis.

Des habitants désespérés tentent d’échapper aux flammes qui se sont propagées de manière incontrôlée. On aurait cru que c'est la fin du monde dans cette partie de l'Amérique. Il s’agit, en tout cas, selon les pompiers, de l’une des catastrophes naturelles les plus destructrices de l’histoire de la ville.

Plusieurs stars américaines font partie des milliers de personnes qui ont été évacuées de leur domicile face aux incendies qui ravagent certains quartiers de Los Angeles. De nombreuses célébrités, dont Ben Affleck, Laeticia Hallyday, Spencer Pratt, DianeWarren, Antony Hopkins, Billy Crystal et Paris Hilton, et d'autres, comme l'acteur de Star Wars Mark Hamill, ont dû être évacués de leur domicile qui ont pris feu.

Naturellement, des voix, aussi bien en Amérique qu'à l'étranger, se sont élevées pour déplorer ces pertes et afficher leur compassion. Et pourtant, ce drame pourrait être une goute d'eau dans la mer, comparé au martyre que vivent les Palestiniens depuis plus d'une année.

Loin de nous l'idée de nous réjouir de ces incendies destructeurs que d'aucuns attribuent à un châtiment divin, mais force est de constater que pour la plupart des individus sensibles à ce qui se passe en Palestine, ce drame reste un fait divers banal à consigner dans la rubrique chiens écrasés. 

Certes, l'on ne se réjouit pas (comme l'ont fait certains) du malheur des autres, la religion et l'éthique le réprouvent, mais la réaction de certains internautes face au deux poids deux mesures des Occidentaux devant le malheur pourrait se comprendre.

Au-delà des réactions, ce drame nous livre des enseignements. Quelle que soit la puissance d'un Etat, d'un individu, l'on reste un nain face à la sentence divine. Cet événement nous apprend aussi à être humble, décent, face aux malheurs qui frappent autrui. Sinon qui aurait cru voir un acteur comme James Woods, rattrapé par ses tweets incendiaires, fondre en larmes sur CNN après avoir perdu sa maison ?

Pour rappel, ce acteur controversé s'était fait remarquer par ses positions nauséabondes face au drame qui frappe les Palestiniens. L'acteur qui soutient le génocide en Palestine avait posté des tweets en 2023 appelant l'armée israélienne à éliminer tous les gazaouis et détruire leurs maisons.

Ironie de l'histoire, c'est sa maison qui vient d'être emportée par les flammes. Le pauvre ne s'attendait sûrement pas à ce que des pro-Palestiniens ressortent ses tweets munis du hashtag #KillThemAll. «No Ceasfire. No Compromise. No Forgiveness.» (pas de cessez-le-feu, pas de compromis, pas de pardon), écrivait-il.

Contrairement aux Gazaouis, l'acteur devenu, ces dernières années, un personnage sulfureux, pourra se reloger, manger à sa faim, dormir sans craindre les bombardements et consulter un psy pour surmonter son “traumatisme”. Quant aux 45 mille morts et blessés Palestiniens, rien ne pourra panser leur plaie.