Israël et le nouveau Rapporteur spécial sur les Territoires palestiniens encouragés à coopérer

Israël et le nouveau Rapporteur spécial sur les Territoires palestiniens encouragés à coopérer
 
De nombreuses délégations ont aujourd’hui, devant la Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, invité Israël à coopérer avec le nouveau Rapporteur spécial sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, après de premiers contacts noués depuis l’été dernier.
 
Le Rapporteur spécial, M. Makarim Wibisono, qui a été nommé en juin, a regretté que l’accès aux Territoires lui ait été interdit jusqu’à présent, mais il s’est dit choqué par l’impact dévastateur de la guerre de 50 jours de l’été dernier, qui a également été dénoncée par plusieurs intervenants.
 
Par ailleurs, avant le débat général sur la diversité des approches de l’amélioration des droits de l’homme, plusieurs pays ont encouragé le Myanmar à persévérer dans la voie des réformes démocratiques en prêtant une attention particulière aux affrontements communautaires dans l’État d’Arakan.
 
Concernant les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, l’Union européenne a pris acte du fait que le Rapporteur spécial a rencontré des représentants permanents, notamment d’Israël, alors que celui-ci avait cessé tout contact avec le précédent titulaire de mandat depuis six ans, et il a souhaité que ces contacts s’approfondissent.  Le Royaume-Uni, l’Indonésie et l’Égypte ont également souhaité qu’Israël coopère avec le Rapporteur spécial.
 
L’Indonésie, la Fédération de Russie et l’Égypte ont aussi prié Israël de coopérer pleinement pour faciliter la tâche du Rapporteur spécial et ont appuyé la Commission d’enquête sur Gaza.
Israël a espéré que le Rapporteur spécial trouvera les moyens de s’acquitter de sa tâche d’une manière constructive, et son représentant a assuré que les forces israéliennes avaient déployé des efforts sans précédent afin de prévenir les victimes.
 
Une quinzaine de délégations ont souligné que l’agression contre Gaza avait été d’une violence inouïe qui a choqué le monde.  L’Iran a fait remarquer que plus de 80 % des victimes étaient des civils innocents, des enfants, des femmes et des personnes âgées.  Tout ceci est en flagrante contravention des Conventions de Genève et de nombre de résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil des droits de l’homme, a souligné son représentant.
 
L’observateur de l’État de Palestine a fait valoir que la situation n’incitait pas à la souplesse face à l’agressivité d’Israël, et il a appelé la communauté internationale à réagir fortement.
 
De son côté, l’Union européenne a aussi condamné les frappes injustifiables du Hamas et la mort de milliers de personnes, et a renvoyé au principe de proportionnalité.  Le délégué européen a salué le cessez-le-feu, instauré le 26 août, et a encouragé à examiner les causes profondes du conflit.