Israël a tué 131 Palestiniens et en a blessé plus de 14 mille autres depuis le 30 mars 2018

L’armée israélienne a tué 131 Palestiniens et blessé 14.811 autres depuis le début des manifestations frontalières le 30 mars, a indiqué samedi le ministère de la Santé de la bande de Gaza. Sur les 14.811 blessés, 7.975 ont dû être hospitalisés, dont 54 ont subi l’amputation d'un membre inférieur ou supérieur, a-t-il précisé dans un communiqué.

Le ministère accuse par ailleurs l'armée israélienne d'avoir visé les ambulances et les équipes médicales palestiniennes qui allaient secourir les victimes des violences.

Le Hamas a lancé le 30 mars dernier une série de manifestations sous le nom de "Grande marche du retour" qui se sont poursuivies jusqu'au 15 mai, lendemain de l'anniversaire de l'indépendance israélienne de 1948.

Les Palestiniens l'appellent jour de la "Nakba", qui a vu la guerre israélo-arabe de 1948 chasser des centaines de milliers de Palestiniens de leurs terres. Ils protestent également contre le blocus imposé à leur territoire depuis 2007.

La partie palestinienne accuse l'armée israélienne d'avoir fait usage de force excessive contre des manifestants désarmés lors des violences frontalières du printemps dernier.

L'Etat hébreu a justifié cette force pour dissuader les manifestants de s'approcher trop près des frontières et accusant ces derniers d'avoir lâché des objets volants enflammés ayant brûlé des champs en Israël.

Le Hamas a assuré qu'il continuera d'organiser des manifestations chaque vendredi jusqu'à ce qu'Israël lève son blocus de la bande de Gaza.