Israël utilise "l'arme de la faim" contre la population civile à Gaza
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Israël a bloqué ce dimanche 2 mars jusqu’à nouvel ordre l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza après des désaccords avec le Hamas sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu. L’ONU a appelé l’État hébreu à revenir sur cette décision condamnée par plusieurs capitales arabes.
Cessez-le-feu à Gaza : ce que contient la deuxième phase que le Hamas exige et dont Israël ne veut pas (encore)
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a ainsi appelé à « un retour immédiat de l’aide humanitaire dans Gaza », exhortant « toutes les parties aux efforts nécessaires pour éviter un retour des hostilités à Gaza ».
« Un outil de chantage »
« Le droit international humanitaire est clair : nous devons être autorisés à accéder pour fournir une aide vitale et essentielle », a affirmé le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Thomas Fletcher.
Dans la foulée de la décision d’Israël, l’Union européenne a, elle, mis en garde l’État hébreu contre « conséquences humanitaires » du blocage de l’aide humanitaire vers Gaza. Dans le même temps, l’UE a aussi condamné « le refus du Hamas d’accepter la prolongation de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza ».
« Il est vital de maintenir le cessez-le-feu et l’aide humanitaire » pour Gaza, a, lui, exhorté le secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Jagan Chapagain.
Plusieurs pays arabes, dont les médiateurs qatari et égyptien ainsi que l’Arabie saoudite, ont qualifié la décision israélienne de « violation flagrante de l’accord » de cessez-le-feu, accusant Israël « d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple palestinien ».
L’Arabie saoudite a notamment dénoncé une « punition collective » et a accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme « un outil de chantage ». « Il s’agit d’une violation flagrante du droit international (...) vu la catastrophe humanitaire à laquelle le peuple palestinien frère est confronté », a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l’agence officielle SPA.
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