IVD-Ministère de l’éducation : l’instance a-t-elle suivie la bonne démarche avant d'accuser le ministre?
L’Instance Vérité et Dignité (IVD) a publié sur son site officiel la copie de la correspondance adressée à six directeurs du ministère de l’Education pour participer à une réunion consacrée à l’examen de la coopération avec le ministère et des agences onusiennes. Or, selon la démarche administrative, toute correspondance de ce genre ne doit pas être directement adressée aux responsables concernés, mais plutôt au chef hiérarchique qui est dans ce cas le ministre de l’éducation, ou à défaut, sous couvert du chef hiérarchique. Et c’est à lui que revient la décision d’autoriser ces responsables de participer à la réunion ou non, selon l’opportunité et la disponibilité. En agissant de la sorte, l’Instance s’est comportée comme si les directeurs relevaient de son autorité et a, la bonne foi présumée, ignoré le ministre et son cabinet. De même, les correspondances contiennent uniquement le cachet du bureau d’ordre de l’IVD et par conséquent, rien ne prouve qu’elles ont été réceptionnées par leurs destinataires.
Mercredi l’IVD a publié un communiqué dans elle a exprimé son étonnement de voir les directeurs du ministère de l’Education boycotter la réunion en question, en dépit de la confirmation de leur participation. Elle s’est empressée d’accuser le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem d’avoir interdit à des directeurs de son département de participer à une réunion organisée par l’Instance, parce que selon elle, il faisait partie des ministres de Ben Ali.
Dans un communiqué publié jeudi, l’IVD indique qu’elle adressera de nouveau une correspondance aux responsables du ministère de l’Education pour les inviter à participer à cette réunion préparatoire dont la date sera annoncée ultérieurement.
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