Jebali à Paris: "La Tunisie ne demande pas d'aides mais compte sur ses partenaires pour remonter la pente"

Dans le cadre de sa visite à Paris, le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a pris part à un déjeuner-débat au siège de la maison des entreprises françaises (MEDEF) en présence du président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) et de la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat.

"Aujourd'hui en Tunisie, il y a certes des réussites, des obstacles et même des échecs que nous oeuvrons à surmonter. Nous invitons les investisseurs tunisiens et français particulièrement à investir en Tunisie pour garantir la réussite de cette expérience et gagner la bataille de la démocratie en Tunisie et dans la région arabe", a déclaré Jebali, ajoutant que la Tunisie a remporté des points positifs malgré les extrêmes de gauche comme de droite, mais la société tunisienne, qui prône le juste-milieu, finira par converger vers cette voie, a-t-il tenu à assurer.

Il a, également, indiqué que "L'enjeu en Tunisie est plutôt d'ordre socio-économique et n'a rien de religieux, ni de doctrinal, expliquant que la pauvreté, le chômage et les disparités régionales sont des terrains favorables aux tensions sociales.

Après le déjeuner-débat, le chef du gouvernement provisoire s'est entretenu, à l'hôtel de Matignon, avec son homologue français, Jean Marc Ayrault. L'entretien a porté sur les questions bilatérales et internationales, dont notamment la crise syrienne.

"Aujourd'hui, l'image de la Tunisie a plus que jamais besoin d'être renforcée. Nous ne demandons pas d'aides mais nous comptons beaucoup sur nos partenaires pour remonter la pente", a-t-il déclaré à l'issue de cette rencontre.

Interrogé, à cette occasion, par la presse sur l'extradition de l'ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, M. Jebali a lancé : "C'est une affaires interne et nous avons agi dans la légalité et pris la décision d'extradition par respect au peuple libyen frère".

S'agissant des garanties sécuritaires offertes aux investisseurs en Tunisie, il a mis l'accent sur l'impératif d'identifier des solutions durables aux problèmes socio-économiques et de réviser la loi régissant le secteur des investissements vers davantage d'incitations.

 

Source : TAP