Journée spéciale Orientation universitaire : la quête du bon choix vers l’employabilité

Journée spéciale Orientation universitaire : la quête du bon choix vers l’employabilité

 Dans un pays qui se débat pour sortir de sa crise, la réussite au baccalauréat reste un événement familial, social, et national, chargé d’émotions et de festivités. Un événement qui laisse rêver une jeunesse en quête d’un avenir meilleur, pourvu qu’elle fasse le bon choix !

Le bac en poche, les interminables journées d’attente, de stress, et les longues nuits d’insomnie ont pris fin avec l’annonce des résultats. Mais, ce n’est pas tout. Réussir son bac n’est qu’un autre pas à faire sur un long chemin d’apprentissage sans fin…

Remplir la fiche d’orientation universitaire est une tâche aussi ardue que les épreuves du bac. Car, le choix n’est pas toujours évident, surtout lorsque le score du futur étudiant ne lui permet pas d’atteindre celui de la faculté de ses rêves, ou encore de la spécialité tant désirée par ses parents ou son entourage ! Et gare à celui qui rate son orientation !

Si certains ont eu la chance de décrocher la spécialité de leur choix, certains malchanceux n’y arrivent pas. Dans cette ruée vers les bancs de l’université, certains rebroussent chemin avant de franchir la porte de la faculté, hésitent, se lassent et se laissent emporter par un choix plus ou moins aléatoire, effectué par algorithme qui décidera de leur avenir. Une décision frustrante, une large palette de spécialités. Et pourtant, l’avenir est quelque peu flou.

A cet égard, il est légitime de s’interroger sur la pertinence de cette diversité vertigineuse de filières dont la plupart expulsent, à la fin de chaque année, un nombre incalculable de jeunes diplômés qui s’ajoutent à la longue liste des demandeurs d’emploi.

N’est-il pas grand temps de supprimer certaines filières, à très faible employabilité, caduques, et sans horizons et de miser sur d’autres spécialités en rapport avec des secteurs porteurs d’innovation, d’emploi et de valeur ajoutée ? Quelle place pour la formation professionnelle ?

Aujourd’hui, la Tunisie dispose de plus de 300 établissements d’enseignement universitaire, un réseau de spécialités dense et tentaculaire embrassant un nombre énorme de branches et de filières, sans compter les universités privées et les centres de formation professionnelle…

S’il est communément admis que la qualité de la formation universitaire en Tunisie demeure irréprochable et attire chaque année des centaines d’étudiants internationaux. Cela ne doit pas occulter le triste constat suivant : le chômage des diplômés est passé de 8,6 % en 1999 à 30 % en 2020.

Le jeune, une fois diplômé, redoute son choix et commence à déambuler sans motivation dans les couloirs des bureaux de l’emploi, à postuler à un emploi dérisoire, à effectuer des stages pour ajouter quelques lignes à son CV, à patienter, à s’insurger, avant que ses ambitions ne soient aspirées par la machine broyeuse des rêves. A vrai dire, l’université tunisienne est devenue, au fil des années, une aubaine de compétences et de cerveaux “prêts à exporter”, mais aussi une usine à chômeurs de longue durée… 

Est-ce la conséquence d’un choix malencontreux, arbitrairement effectué par un jeune déconnecté de la réalité du marché de l’emploi ? Doit-on séparer le bac de l’orientation universitaire ? Les spécialités enseignées répondent-elles vraiment aux besoins des entreprises ? 

Toutes ces questions et tant d’autres seront débattues, tout au long de cette journée du 28 juillet 2022, de 7h30 à 16h00 avec des experts, des entreprises, des représentants de l’Etat, des ministères de tutelle, des universités etc. Nous chercherons à la fois à expliquer, apporter des témoignages, des critiques constructives et des pistes d’amélioration dans le but de dresser l’état des lieux, et d’identifier les futurs enjeux et défis de l’orientation universitaire en Tunisie.

 

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