La Chine rapporte des échantillons de roches lunaires sur Terre (vidéo)
La Chine, qui avait envoyé une sonde spatiale destinée à collecter des échantillons de roches lunaires, a rapporté jeudi 17 décembre ces échantillons sur Terre. Le module de retour de Chang'e 5 a atterri "avec succès" durant la nuit dans la région de Mongolie intérieure (nord), a indiqué dans un communiqué l'agence spatiale chinoise (CNSA).
Ces échantillons, après analyse, permettront de mieux comprendre l'histoire lunaire. La mission a également permis d'affiner les technologies nécessaires à l'envoi d'astronautes chinois sur la Lune – un objectif de Pékin à l'horizon 2030.
La télévision publique CCTV a diffusé des images du module descendant du ciel nocturne à l'aide d'un parachute, avant de toucher le sol recouvert de neige. Des camions et des scientifiques sont ensuite venus le récupérer et le drapeau rouge aux cinq étoiles jaunes a été planté à proximité de l'engin.
Avec cette opération, la Chine devient seulement le troisième pays au monde à rapporter des échantillons de Lune, après les États-Unis et l'ex-URSS dans les années 1960-1970.
Le président Xi Jinping a adressé ses "chaleureuses félicitations" aux équipes chargées de la mission, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. "Votre brillant exploit restera gravé dans la mémoire de notre patrie et de notre peuple", a souligné l'homme fort de Pékin.
La sonde Chang'e 5 – qui tire son nom de Chang'e, une déesse de la Lune dans la mythologie chinoise – avait été lancée le 24 novembre. Elle s'était posée sur l'astre lunaire le 1er décembre près du Mons Rümker, dans une zone montagneuse encore jamais explorée.
La mission consistait à collecter environ deux kilos de matière.
Après avoir récolté les échantillons, l'atterrisseur de la sonde avait dû remonter automatiquement en orbite lunaire, s'arrimer à l'orbiteur, puis transférer sa cargaison au module de retour. Des opérations délicates car commandées à distance depuis la Terre.
"Cela n'avait jamais été fait jusqu'à présent, par personne", souligne Jonathan McDowell, astronome au Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique, aux États-Unis.
"Le fait que tout se soit déroulé sans fausse note est un signe de la maturité du programme spatial chinois".
Les échantillons permettront aux scientifiques d'en apprendre davantage sur les origines de la Lune, sa formation et l'activité volcanique à sa surface.
La Chine investit des milliards d'euros dans son programme spatial, afin de rattraper l'Europe, la Russie et les États-Unis. (France 24 avec AFP)
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