La clinique exige un chèque pour son admission: La jeune juge succombe au coronavirus
S'il est vrai que le nombre de morts par coronavirus dans notre pays ne cesse de croitre et que toute vie humaine est sacrée, il faut reconnaître que certains cas de décès ont le don d'émouvoir plus d'un. C'est le cas de cette jeune juge qui vient d'être emportée par la pandémie et dont l'histoire défraie en ce moment la chronique et suscite toutes sortes d'émotions sur la Toile.
Sonia Laaridhi, puisqu'il s'agit d'elle, est une jeune juge promue à une très belle carrière mais dont l'ascension a été stoppée par ce coronavirus qui continue de faire des siennes parmi la population.
La pauvre victime n’a pas pu accéder aux soins pour affronter comme il se doit la maladie. Sonia a été admise cinq jours seulement dans les hôpitaux publics, pour probablement laisser la place à d’autre dans les services de réanimations de sa région, en l'occurrence Nabeul.
Dans la clinique de sa région, elle n'a pu bénéficier de soins à temps alors qu’elle était dans un état critique faute de moyens. Pendant de longues heures, on a informé son mari que son admission ne pouvant être acceptée qu'en échange d'un chèque de garantie. Et c'est ainsi que notre jeune juge a vu son état se détériorer et a fini par rendre l'âme devant une indifférence choquante et coupable.
A l'heure où la pandémie fait des ravages, certaines gens continuent encore à monnayer cher leurs lits de réanimation dans le privé, au mépris de la morale et de l'éthique. Sinon, comment peut-on exiger d'une malade en difficulté respiratoire aiguë un chèque de garantie? Dans de nombreux pays, même dans ceux dont le système de santé est moins développé que le nôtre, dans des circonstances pareilles, l'on soigne d'abord,, puis une fois la personne sauvée, on lui présente la facture, fût-elle salée ou non !.
Une chose est sûre, le drame de cette jeune juge prouve encore une fois la faillite de l’Etat, un Etat qui est incapable de soigner les malades dans les hôpitaux publics ou de prendre en charge leurs frais d'hospitalisation dans les cliniques privées.
Décidément, la malédiction du coronavirus continue de sévir et l’on n’est visiblement pas près de voir le bout du tunnel.
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