La LTDH opposée au jugement des civils par la justice militaire
La Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) s’est déclarée mercredi catégoriquement opposée à tout jugement des civils par la justice militaire.
Tout en attirant l’attention sur l'ambiguïté qui entoure la vague d'assignation à résidence et d’arrestations et des défaillances l’ayant accompagnée, la LTDH a dit refuser toute instrumentalisation du décret n°1978-50 régissant l'état d'urgence qui, a-t-elle estimé, « constitue une violation des dispositions de la Constitution 2014 ».
« Le décret n°1978-50 avait été promulgué uniquement pour réprimer le mouvement syndical », a-t-elle rappelé dans une déclaration. Bien qu’elle craigne l'atteinte aux libertés générales et individuelles en Tunisie, la Ligue a dit soutenir toute initiative des institutions de l'Etat ou des instances constitutionnelles visant à éradiquer la corruption ou à sanctionner les personnes corrompues.
Dans le même contexte, la LTDH a réclamé le retrait de la loi sur la réconciliation économique et financière pour démontrer une réelle volonté d’adhérer au système de lutte contre la corruption.
Huit hommes d’affaires soupçonnés de corruption ont été arrêtés et assignés à résidence dans le cadre d’un coup de filet anticorruption.
Le Parquet militaire a décidé de diligenter une enquête contre Chafik Jarraya et d’émettre un mandat de dépôt à son encontre pour atteinte à la sûreté de l’Etat, trahison et intelligence avec une puissance étrangère en temps de paix.
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