La réaction de la Tunisie au communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH)

La réaction de la Tunisie au communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH)

Régissant aux critiques du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH), le ministère des Affaires étrangères et des Tunisiens à l'étranger a publié un communiqué dans lequel il exprime la profonde stupéfaction de la Tunisie à propos de ce qu'il considère comme "les inexactitudes et critiques concernant la situation de certains citoyens tunisiens faisant l'objet de poursuites judiciaires par la justice nationale".

La Tunisie n’a pas besoin de souligner son attachement à la protection des droits de l'Homme, car elle croit fermement en ces droits et respecte les dispositions de sa Constitution, de ses lois nationales et de ses engagements internationaux aux niveaux régional et international.

L’État tunisien aurait pu condamner des pratiques qui seraient considérées comme des violations flagrantes des droits de l'Homme, mais il s’en est abstenu car il refuse de s’ingérer dans les affaires des autres. Dans ce contexte, la Tunisie pourrait donner des leçons à ceux qui pensent être en position de faire des déclarations ou donner des leçons. Il est peut-être utile de rappeler que lorsque des manifestations sont organisées, les forces de sécurité tunisiennes ne poursuivent pas les manifestants, mais les sécurisent et les protègent, et fournissent même une protection spéciale à plusieurs figures de l’opposition pour qu’elles ne soient exposées à aucune attaque.

Quant à ceux qui ont été déférés devant la justice, cela relève de la discrétion indépendante des juges, et aucun organe non judiciaire n’intervient dans les mesures prises par les juges dans le cadre de l’application de la loi, qui exige la garantie de toutes les protections judiciaires, y compris un traitement qui ne porte pas atteinte à la dignité humaine, le droit à la défense et d’autres garanties.

Dans ce contexte, la Tunisie affirme que le renvoi des accusés mentionnés dans la déclaration a été effectué pour des crimes de droit public qui n’ont aucun lien avec leur activité partisane, politique ou médiatique, ou avec l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression. Nul ne peut prétendre être au-dessus de toute responsabilité ou utiliser des pressions, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour échapper à la justice ou à la sanction.

La Tunisie se demande comment le système judiciaire aurait réagi si quelqu’un avait déclaré qu’il allait déclencher une guerre civile et avait effectivement pris des dispositions pour la déclencher. Que serait-il arrivé si un autre avait affirmé avoir préparé 100 000 attaquants-suicides prêts à mener des opérations terroristes ? Que feraient les autorités judiciaires de n’importe quel pays au monde si leurs soldats étaient massacrés, des innocents décapités, des champs minés et d’autres actes criminalisés par les lois de tous les pays ainsi que par plusieurs traités internationaux sur la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent, la cybercriminalité et d’autres infractions ?

La diffamation, les calomnies et les agressions indécentes relèvent-elles de la catégorie de la liberté d’opinion ? La propagation de rumeurs, l’attisement des tensions ainsi que la communication avec des parties étrangères ne sont-elles pas criminalisées par la loi, comme c’est le cas dans tous les pays du monde ?

Peut-être que les accusations portées aujourd’hui contre la Tunisie sont dues au fait que son peuple a voulu vivre librement dans un pays pleinement indépendant et souverain. Et s’il avait baissé la tête, ce qu’il ne fera jamais, il aurait été couvert de certificats de bonne conduite par ceux qui expriment aujourd’hui des inquiétudes.

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