La réplique musclée de l’UTICA aux propos « irresponsables » de Sami Tahri.
L’UTICA d’habitude pondérée et mesurée est sortie de ses gonds suite à des déclarations qu’elle a considérées comme irresponsables et provocatrices faites dimanche par le Secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri. Au cours de la commission administrative de l’Union régionale du travail à Sousse, le responsable syndical a déclaré en effet que des hommes d’affaires détournent la loi en poussant à la fermeture d’entreprises économiques productives avec expulsion d’ouvriers sous des justifications iniques.
La centrale patronale a exprimé son grand étonnement devant des déclarations aussi irresponsables qui comportent une falsification, des mensonges et une diabolisation des chefs d'entreprises, de même qu'elles trahissent une méconnaissance de la réalité économique et sociale ainsi que des grandes difficultés qui se sont accrues en raison des répercussions de la crise économique, sanitaire et financière sur toutes les institutions économiques.
Ces déclarations ne prennent pas en compte le combat mené depuis plus d'un an afin de préserver leur pérennité et les emplois existants, d'éviter autant que possible les licenciements et de faire en sorte que les salaires soient payés malgré la baisse de la production et le volume d'heures de travail effectués, et en dépit du fait que les entreprises ne bénéficier d'aucune aide ou mesure d'accompagnement pendant la pandémie du Coronavirus.
L’UTICA qui s’interroge sur les dessous de l’insistance à nier le drame que vient les entreprises économiques et l’économie nationale en général, voit dans ces déclarations de l’ingratitude ainsi qu’un déni des sacrifices faits par les entreprises économiques privées en vue de consolider la paix sociale et à préserver les revenus de ses ressources humaines. Selon elle, les fermetures et l’arrêt d’activités que les chefs d’entreprises tentent d’éviter à tout prix mais ils y sont contraints en raison de circonstances objectives imposées par la réalité du marché, la crise économique et sanitaire étouffante que connait le monde, outre la propagation croissante de l’économie parallèle, de la contrebande et des opérations de dumping et d’importation sauvage, laquelle a entrainé des dommages catastrophiques sur le secteur organisé et l’économie nationale dans son ensemble.
L’UTICA tient à réaffirmer en outre qu’elle a toujours été un partenaire social sérieux ainsi qu’un acteur essentiel du dialogue social et qu’elle maintiendra ce principe et qu’elle refuse les allusions et les annonces prématurées sur les négociations du secteur privé.
Elle considère que les négociations collectives ne peuvent être en dehors du cadre de la conjoncture dans le pays et qu’elles portent sur les attentes et les préoccupations tant des travailleurs que des entreprises à part égale et qu’elles tiennent compte obligatoirement de la réalité économique et s’achèvent par des accords conclus avec audace et un esprit de responsabilité mutuelle qui conduit à préserver la pérennité de l’entreprise, sa compétitivité ainsi que le pouvoir d’achat des employés.
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