La Tunisie, c'est électrique!
Une série de nouveaux projets sont mis en place afin de recharger le secteur de l'électricité en Tunisie. Les
programmes comprennent une variété de stratégies, avec des installations de production de gaz naturel, les anciens fournisseurs, étant complétés par des nouveaux. Bien que l'entreprise publique d'électricité a un contrôle total sur la distribution, les entreprises privées et étrangères assument un rôle de plus en plus important dans les phases du développement et a la production.
Avec une demande croissante de 6% par an le secteur de l'électricité offre, un potentiel pour d'autres entreprises d'entamer la production. L'Abu Dhabi National Energy Company (TAQA) a rejoint récemment les rangs des generateurs natureux. Au début du mois d'avril, TAQA a annoncé qu'elle versera une partie des 1.9 milliards d'euros de son investissement dans l'infrastructure énergétique au Maghreb à la construction d'une centrale électrique à cycle combiné d'une capacité de 350 à 500 mégawatts, à Bizerte, sous contrat «BOOT» (construction-propriété-exploitation-transfert).
La construction devrait commencer cette année et les opérations commerciales commenceront en 2012 ou 2013, avec une production vendue exclusivement à la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (STEG) pour la distribution.
La production nationale d'électricité en 2008 a été un peu moins de 14 milliards de kWh, dont 10.25 milliards de kWh produit par la STEG et par le générateur local privé, alors que la Carthage Power Company (CPC), a été responsable des 3 milliards de kWh.
"Il y a certainement un rôle pour les investisseurs étrangers dans la production d'énergie. S'ils sont autorisés à investir, le marche leur donner une garantie de vente d'électricité. La demande augmente de façon impressionnante en Tunisie, grâce à la croissance rapide de la population et l'augmentation des activités industrielles », selon ce qu'a déclaré à OBG, Constantin Haddad, Directeur Général de Carthage Power Company.
Le projet de Bizerte de TAQA représente l'une des nombreuses nouvelles usines tunisiennes. Alstom, la société française, est prête à commencer les travaux sur une usine à cycle combiné de 400 mégawatts à Ghannouch, près de Gabès, d'un coût estimatif de 730 milliards de dinars tunisiens (464 millions d'euros). Le développement, dont le fonctionnement devrait débuter en 2011, est basé sur un contrat pour le support à l'exploitation et la maintenance de la centrale par le groupe français, sur une durée de 12 ans.
Ghannouch sera la troisième centrale électrique construite par Alstom pour la STEG en Tunisie, avec les centrales à cycle combiné de Sousse et de Rades, entrées en service respectivement en 1994 et 2001. La STEG a aussi une liste de projets qu'elle développe indépendant, comme celui de l'extension de l'usine de Fernana d'un cout de 125 millions de dinars tunisiens (79 millions d'euros)qui devrait être prêt d'ici fin 2009, et celui de l'usine de Thyna à Sfax d'une valeur de 120 millions de d inars tunisiens (76 millions d'euros) prévue pour 2010.
D'autres programmes énergétiques encore plus ambitieux sont déjà en cours dans le cadre du 12ème plan de développement du pays, qui durera de 2012 à 2016. Selon le Directeur des affaires administratives de la STEG, Mohamed Ben Ftima, deux usines à cycle combiné de 400 mégawatts devraient êtres construites à Sousse et à Bizerte. En outre, une nouvelle usine à El Haouaria augmentera les exportations d'électricité du pays par l'intermédiaire d'un câble d'interconnexion de 170 km entre le Cap Bon et la Sicile, un divigeant 1200 mégawatts à l'Italie ainsi que 400 mégawatts le réseau tunisien. Une société commune créée entre la STEG et la société gestionnaire du réseau italien supervisera le projet.
Plusieurs de ces projets sont des usines à base de gaz naturel, mais le gouvernement mène également la charge de la production d'énergie renouvelable, notamment éolienne. Les premiers efforts visant à accroître l'efficacité des ressources existantes ont déjà montré leurs avantages, en permettant à la Tunisie de réduire sa facture d'énergie de 10% par an au cours des trois dernières années et de lancer un appel d'offres international pour la vente de crédits carbone inutilisés. Pourtant, il existe un énorme potentiel de développement, d'autant plus que les pays européens recherchent des sources d'énergie alternatives.
Les études indiquent que la Tunisie pourrait produire 1000 mégawatts d'énergie éolienne, et une série de nouveaux projets visent à exploiter ce potentiel. D'ici fin-2010, 120 mégawatts d'énergie éolienne seront mis en service sur le site de Sidi Daoud, à un coût de 70 millions de dinars tunisiens (44.5 millions d'euros). Complète par des nouvelles centrales éoliennes à Metline et Kch abta dans la région de Bizerte d'une valeur de 430 millions de dinars tunisiens (273 millions d'euros), la production éolienne fournira éventuellement 5% des besoins énergétiques du pays.
Les projets d'énergies renouvelables sont devenus une cible de haut niveau pour les investissements directs étrangers, en particulier pour les entreprises espagnoles. Gamesa, le fabricant de turbines éoliennes, fournira 91 turbines à la STEG, 91 turbines, d'une valeur de 200 millions d'euros pour ses centrales éoliennes à Bizerte. Le Fonds espagnol d'Aide au Développement financera le projet, qui est appelé à devenir l'installation éolienne la plus grande en Tunisie. L'Espagne, l'un des leaders mondiaux dans la technologie éolienne, a exprimé à maintes reprises son intérêt de développer la coopération tuniso-espagnole dans ce domaine.
Le gouvernement tunisien réalise que la demande d'électricité continue de croître, et l'expertise étrangère est un élément clé pour les projets de grande envergure. Mais les législateurs encouragent également l'utilisation des énergies alternatives au niveau le plus fondamental, avec des incitations fiscales pour les entreprises et les particuliers à produire de l'électricité à partir de sources renouvelables pour leur propre consommation. Tout surplus d'électricité peut être vendu à la STEG et utilisé dans le réseau national. Avec cette approche entrepreneuriale, il semble probable que le Gouvernement soit en mesure d'atteindre son objectif de 20% d'économies dans la consommation, tout en maintenant une croissance soutenue de la Tunisie.