La Tunisie: une situation financière saine
La Tunisie bénéficie d'une situation financière saine qui devrait lui permettre de dépasser rapidement la crise,
indique l'"Atlaséco" 2010, publié par le magazine français, le "Nouvel Observateur".
Ce numéro est consacré à la crise économique mondiale et à l'évolution de la conjoncture économique dans tous les pays du monde.
Selon l'Atlaséco, "les principaux moteurs de la croissance tunisienne sont la consommation des ménages et les exportations", rappelant que le pays entretient une relation privilégiée avec l'Union Européenne.
La croissance économique, constate la publication, a permis une amélioration des revenus de la population : en 2008, le PIB par habitant a dépassé 3900 dollars, soit un niveau qui se rapproche peu à peu des pays développés en parité du pouvoir d'achat.
Cette évolution s'est, également, traduite par des progrès sociaux - espérance de vie, place des femmes dans la société, infrastructure de santé et d'éducation - qui permettent l'apparition d'une classe moyenne.
Les autorités tunisiennes ont opté pour une politique budgétaire prudente, en basant la loi de finances pour 2009, sur un déficit prévisionnel de 3 pc du PIB, rappelle l'Atlaséco 2010.
Le déficit des paiements courants s'est creusé, passant de 2 pc du PIB en 2007 à 4 pc en 2008. Mais la Tunisie a su assurer le financement de ce déficit, précise t-il. D'une part, grâce à la progression de l'investissement direct étranger, qui est passé de 2 milliards de dinars en 2007 à 3 milliards en 2008 (soit 6 pc du PIB).
L'investissement direct étranger a, notamment, augmenté de 47 pc dans le secteur d'industrie (7 premiers mois 2008).
D'autre part, grâce à l'absence de l'endettement net de l'Etat et des entreprises : depuis 2005, l'encours de la dette extérieure à moyen et long termes, est stabilisé à 20 milliards de dinars (la moitié du PIB). Un plan de relance de 730 milliards, souligne la publication, a été mis en place pour venir en aide aux entreprises en difficultés, notamment dans les secteurs du textile et des industries mécaniques et électroniques.
Dans une rubrique "Focus", le magazine jette la lumière sur le secteur de la santé en Tunisie, indiquant que le pays a augmenté son budget pour la santé de 9 pc en 2009.
"Deuxième destination d'Afrique pour le tourisme de santé mais aussi en thalassothérapie dans le monde, le pays ambitionne de confirmer sa position de leader africain en termes de services de santé. Le secteur public représente à lui seul, une capacité de près de 17 500 lits" conclut-il.