L’affaire du terroriste Jamel Rihani dévoile les failles de sécurité qui font trembler la Tunisie
L’affaire du retour du dangereux terroriste tunisien Jamel Rihani qui n’a pas été arrêté à son entrée au pays le jeudi 17 juin 2021, bien qu’il soit recherché, continue à alimenter la polémique.
Surtout que le concerné a été refoulé de la Turquie dont les services sécuritaires ont informé leurs collègues tunisiens que le concerné va être extradé à cette date du 17 juin dans un vol de Turkish Airlines TK0663.
Le comble, c’est que l’affaire a éclaté sur un simple coup de hasard lorsque le concerné a été arrêté par des sécuritaires d’un poste de police de l’Ariana, auxquels il s’est adressé semble-t-il à eux, pour renouveler sa carte d’identité nationale !
Le président de la commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, est revenu sur cette affaire en accusant des parties influentes au ministère tunisien de l’Intérieur d’avoir facilité la surprenante entrée du terroriste, à travers l’aéroport de Tunis-Carthage, sans que la moindre mesure ne soit prise à son égard.
Dans un post publié sur sa page officielle, le député a souligné qu’il ne s’agit pas de simples soupçons car il est certain que les autorités tunisiennes connaissaient à l’avance que l’individu en question sera expulsé de Turquie vers la Tunisie à bord du vol turc TK0663-siège 36 J, le 17 juin.
Gammoudi a précisé que ce terroriste,objet de nombreux avis de recherche, est rentré en Tunisie sans passeport et grâce à une autorisation de circulation délivrée par l’Ambassade de Tunisie à Istanbul sous le numéro 85-2021.
Le député a dénoncé le mutisme du ministére de l’Intérieur devant cette très grave affaire et s’est demandé sur le nombre de terroristes qui sont rentrés dans le pays, sans être arrêtés.
Cette inquiétude du député est partagée par de nombreux observateurs qui n’ont pas compris les raisons de cette faillite sécuritaire. Selon certains, il s’agit d’un dysfonctionnement entre les différents services du ministére de l’Intérieur qui n’ont pas communiqué l’information reçue de la part des Turcs aux responsables de l’aéroport de Tunis-Carthage.
Selon d’autres, cette « fuite » entre dans le cadre des réglements de comptes entre les divers clans influents au ministère de l’Intérieur et elle risque de coûter très cher à certains cadres sécuritaires.
B.M.
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