L’AMT appelle à « examiner au plus vite » les dossiers Akremi et Rached
L’Association des Magistrats tunisiens a appelé, vendredi, le ministère public à examiner au plus vite les dossiers du premier président de la cour cassation, Taïeb Rached, et de l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Bechir Akremi, conformément aux décisions du Conseil supérieur de la Magistrature.
L’AMT appelle également, dans une déclaration, à mener les enquêtes sur ces dossiers en toute intégrité et transparence et de révéler toute la vérité sans compromis. Mi-juillet dernier, le conseil de l’ordre judiciaire a décidé de suspendre le juge Bechir Akremi de ses fonctions et de transférer son dossier devant le ministère public, relevant du Tribunal de première instance de Tunis. Il est actuellement placé sous résidence surveillée sur une décision de Ridha Gharsallaoui, le chargé de la gestion du ministère de l’Intérieur.
Le Conseil de l’ordre judiciaire a décidé, le 20 août 2021, à l’issue de la réunion de son conseil de discipline, de suspendre Taieb Rached de ses fonctions pour suspicion de corruption et de renvoyer son dossier devant le ministère public.
En mars dernier, le conseil de discipline s’est saisi des dossiers disciplinaires de plusieurs magistrats, dont ceux de Taieb Rached et Béchir Akremi. Ces dossiers lui ont été transmis par la ministre de la Justice par intérim.
Taïeb Rached accuse l’ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis Béchir Akremi d’avoir dissimulé des preuves importantes dans les dossiers de l’assassinat de l’avocat et leader de gauche, Chokri Belaïd, et du député Mohamed Brahmi. Ce qui a contribué, selon Taïeb Rached, à faire obstruction à la justice, et à ne pas révéler la vérité autour de l’assassinat des deux martyrs.
De son côté, Béchir Akremi accuse Taieb Rached de corruption financière et de possession de biens non déclarés.
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