L’assassinat de 14 soldats tunisiens par des terroristes vu par la presse étrangère.
L’information sur la mort de 14 militaires tunisiens sur le Mont Châambi mercredi 16 juillet, à la frontière algérienne, est relayée par les quotidiens internationaux pareillement la presse locale.
Radio France Internationale qui suit de près l’actualité tunisienne mentionne dans ses titres, " Tunisie: lourd bilan après des attaques terroristes contre l’armée". La chaîne poursuit pour signaler que "c’est la première fois que des points de contrôle sont attaqués dans la zone militaire fermée de Châambi, où les opérations de ratissage continuent depuis décembre 2012".
www.leMonde.fr ne laisse passer inaperçu cette triste nouvelle. Il rapporte que cette attaque a eu lieu un an jour pour jour après l’embuscade tendue à des soldats. Le journal électronique rappelle que pour la première fois, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué la paternité d'attentats récents perpétrés en Tunisie, notamment celle de la résidence du ministre de l'Intérieur en mai.
www.lepoint.fr écrit en gras "14 soldats tués dans la pire attaque de l'histoire de l'armée". Il note l’essor du djihad, sinon faut du temps pour l’éradiquer. Son contenu est aussi repris par le voisin algérien www.elwattan.com.
www.rts.ch consacre elle aussi des lignes à l’événement en commentant le communiqué du ministère de la Défense sans donner d’opinions.
Malgré des bombardements à répétition à Châambi, déclaré "zone militaire fermée", les forces de l’ordre n’ont pas réussi à neutraliser le groupe qui a miné le massif montagneux pour ralentir l’avancée des troupes, écrit www.jeuneafrique.com. Pourtant, depuis le début de l'année, le pouvoir ne cesse de rapporter que les groupes djihadistes sont maitrisés par l’assassinat de certains de leurs leaders. Dans une tribune de F.Dahmani consacrée au drame, le journal panafricain fustige les autorités de Carthage pour leur immobilisme devant le terrorisme et critique la communication du département de la Défense. L’auteur de l’article juge que le pouvoir égrène la liste macabre des victimes du terrorisme sans trouver leurs auteurs. "Quel est ce terrorisme qui n’agit que dans un périmètre déterminé et uniquement aux jours ouvrables ? " et "quel est le bilan de la lutte antiterroriste de Jomâa ? ", s’interroge-t-il.
Sur ce drame, www.aa.com.tr , agence de presse turque publie la photo du Mont Châambi et rapporte les faits qui se sont produits et la déclaration des autorités tunisiennes.
www.bbc.co.uk version française restitue les faits et publie la photo de soldats tunisiens en patrouille dans la région endeuillée. Le journal en ligne note que les groupes islamistes sont de plus en plus actifs à la frontière algéro-tunisienne depuis la chute du président Zine al-Abidine Ben Ali.
Les "2 T" nouveaux visages de la Tunisie?
Paradoxe! La Tunisie a-t-elle dorénavant deux visages ? Tourisme et Terrorisme ?
Pays tirant une grande partie de sa recette dans le tourisme, les observateurs craignent que l’activisme des ennemis de la paix vienne plomber une saison touristique déjà incertaine. L’an dernier, des incidents qui ne sont pas à la hauteur de ceux du Mont Châambi ont impacté à un moindre degré ce secteur vital de l’économie. Ajoutons à cela la dégradation de la situation chez le voisin libyen.
Le département de la Culture vient de reporter tous les spectacles prévus le 17, 18 et 19 du mois en cours et présenter ses condoléances aux familles attristées. La chanteuse libanaise Nancy Ajram vient d’ajourner son concert du 19 sur la scène de Carthage au 19 du mois prochain, lit-on sur le compte twitter de Moez Bordeaux.
Un deuil certes, mais un premier signe de ralentissement des activités.
S’il est trop top de souligner l’impact du dernier drame sur le tourisme, sinon des analystes exhortent le département du Tourisme à intensifier ses opérations de charme en direction de l’Occident pour inciter les voyageurs à fréquenter la Tunisie.
"La paix et la sécurité sont l’alpha et l’oméga du développement", en d’autre termes, l’argent à horreur de bruits de bottes. L’Etat et le peuple ont intérêt à préserver ce qu’ils ont d’indispensable pour leur épanouissement. Rendons au tourisme tunisien ses lettres de noblesse.