LDF 2022 : Gel des salaires et des recrutements et augmentation des prix des produits énergétiques

La loi de finances pour l’année 2022 se fait toujours attendre. Alors que selon l’article 66 de la Constitution le projet devait être « adopté au plus tard le 10 décembre », on n’en sait pratiquement rien sur ledit projet qui sera adopté en Conseil des ministres et promulgué par décret-loi, comme stipulé dans le décret 117 du 22 Septembre 2021. A part quelques fuites qui annonceraient un véritable programme d’ajustement structurel semblable à celui de 1986, mais dont l’impact serait durement ressenti par toutes les couches de la société.

Selon le document fuité, l’impact financier des ajustements s’élèverait à 4977 millions de dinars et 3673 autres devraient être identifiés. Il prévoit un déficit de 10699MD et un besoin de financement de 23074 MD.

Quant au taux de croissance, il serait de 2,6%, alors que celui de l’inflation serait de 7%.

Parmi les mesures annoncées, on cite notamment la levée progressive des subventions des produits énergétiques pour atteindre la vérité des prix en 2026, avec, toutefois, la préservation des couches vulnérables.

Il serait également, question du gel des recrutements et des salaires durant la période 2022-2024 avec l’encouragement du départ volontaire à la retraite pour les 50-57 moyennant des indemnités entre 24 et 48 mois de salaires.

Des augmentations des prix du carburant et des tarifs du gaz et de l’électricité seraient prévues pour éponger les dettes de la STEG.

Par contre, il n’y aurait pas de levée de la subvention des produits de base à court terme. Mais tout reste possible à moyen terme.

Le document parle, enfin, de la restructuration des entreprises publiques, avec la définition d’un plan d’assainissement financier, d’apurement des arriérés et du rééchelonnement des dettes bancaires dans le cadre d’un plan d’assainissement global et d’une revue de la politique tarifaire.