Le Coran profané en Suède: Jusqu'où peut aller la liberté d'expression ?
Alors que plus d'un milliard de musulmans célébraient la fête du sacrifice, un Suédois d'origine Irakienne, Salwan Momika, 37 ans, déchire un exemplaire du Coran avant de le brûler devant la mosquée centrale de Stockholm. Ce qui provoqua l’émoi dans les pays musulmans.
Le comble c'est que la police lui a accordé l'autorisation d'organiser une telle manifestation à la suite d'une décision de justice.Ce qui justifie clairement la présence d'un cordon de policiers entrain d'assurer la protection de l'individu.
Mais brûler un Coran relève-t-il vraiment de la liberté d’expression ? Faut-il autoriser l’autodafé du Coran sur la voie publique, au nom du respect de la liberté de manifestation et d’expression ou l’interdire, pour limiter les troubles à la sécurité et à l’ordre publics ? Voilà les questions auxquelles se devaient de se poser la justice suédoise.
Dans un monde où la concorde et la fraternité devaient régner, certains illuminés trouvent toujours le moyen de semer le trouble. Pourquoi chercher à blesser ? Pourquoi s’attaquer aux croyances de paisibles gens ? Pourquoi cette incitation à la haine ? Autant de questions que l'on est en droit de se poser !
Provoquer d’une façon aussi dangereuse les fidèles en se permettant de piétiner la foi de ses concitoyens n'incite-t-il pas à la haine, à la violence et au sapement des fondements du vivre ensemble... n'y a-t-il pas une ligne rouge à ne pas dépasser ?
Dans ces indignations à géométries variables, certains trouvent le moyen de débiter des justifications tirées par les cheveux, en arguant que la liberté d’expression, en Suède et dans le reste de la Scandinavie a une définition plus large qu'ailleurs dans les autres pays occidentaux.
Mais cela autorise-t-il pour autant à fouler au pied, et de façon aussi cynique, la croyance de milliers de fidèles. Qui ressentent au tréfonds de leurs âmes cette "violence" injustifiée. En définitive, ce qui serait "légal" serait-il nécessairement "acceptable" ?! That is the question !
Ce geste provocateur au premier jour de l’Aïd-El-Adha, fête la plus importante du calendrier musulman et perçu comme extrêmement insultant par les croyants musulmans a suscité des réactions un peu partout.
De nombreux pays musulmans, arabes et autres ont condamné cette profanation. La Turquie a condamné l’approbation de la profanation du Coran par les autorités suédoises, alors que l’Égypte a qualifié l’autodafé du Coran "d'acte honteux" provoquant les sentiments des musulmans à l’occasion de l’Aïd.
La Ligue arabe a évoqué une "atteinte au cœur de notre foi islamique". Tandis que le Koweït a demandé que les auteurs de ces « actes hostiles » soient traduits en justice et «empêchés d’utiliser le principe des libertés pour justifier l’hostilité à l’égard de l’islam ou de toute autre religion sacrée ».
L’autodafé du Coran a également été condamné par les six membres du Conseil de coopération du Golfe et par le Maroc, qui a rappelé d'ailleurs son ambassadeur à Stockholm.
Même Poutine, ce qui est inimaginable, est sorti du silence en déclarant que la profanation du Coran était pénalisée en Russie. "Dans notre pays, il s’agit d’un crime au regard de la Constitution et du code pénal", a-t-il déclaré.
Il est temps que les autorités des pays où sévissent ces actes imbéciles prennent leurs responsabilités. Une expression de haine, de racisme et d'attaque flagrante contre les valeurs de tolérance, de démocratie ne peut jamais être un signe positif pour le vivre ensemble et la cohésion pacifique entre les peuples.
O.D.
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