Le CSHL crie au scandale
Le Bureau Directeur du CSHL a tenu vendredi soir une conférence de presse pour revenir sur les péripéties rocambolesques ayant caractérisé le déplacement de sa délégation à Gabès et pour dénoncer les injustices qu’il estime que son équipe a subies lors de ce rendez-vous, afin de favoriser la qualification de l’équipe locale à la finale de la coupe de Tunisie de football.
Les membres du bureau directeur ont d’abord tenu à préciser qu’ils ont eu vent des risques et des pressions qu’ils allaient subir à Gabès et qu’ils ont pris leur précaution pour alerter la FTF, la ligue, la police et même le gouverneur avant de se déplacer afin d’assurer la protection de l’équipe et le bon déroulement du match.
Les intervenants ont indiqué que les provocations, les intimidations et les menaces ont débuté dès l’arrivée de la délégation au stade de la part de certaines personnes civiles portant des badges du comité d’organisation du SG.
Bien qu’ils n’aient rien à faire dans les environs des vestiaires, et sur le terrain, ces personnes agressives ont imposé leur loi et en ont fait voir de toutes les couleurs aux banlieusards, selon le vice-président du club Faycal Boucetta, qui a précisé que les joueurs Hammam-lifois ont été empêchés d’entrer sur le terrain durant de longues minutes.
Boucetta a ajouté que ces mêmes personnes ainsi que certains policiers locaux ont empêché certains dirigeants Hammam-lifois, ainsi que les journalistes du site du CSHL pourtant détenteurs d’invitations délivrées par la FTF et portant le cachet du district de la police d’entrer au stade.
«Même les journalistes de la Watania et d’El Hiwar Ettounssi ont été empêchés d’entrer avant que ces derniers ne se débrouillent pour prendre quelques images d’un endroit qui leur a été imposé sous le contrôle de ces mêmes organisateurs surexcités.»
Les dirigeants Hammam-lifois se sont, d’un autre côté, étonnés de l’absence inexpliquée de la chaîne Hannibal Tv censée diffuser le match en direct, ajoutant qu’ils ont tenté à maintes reprises depuis le mercredi après-midi de contacter les dirigeants de cette télévision privée pour connaître les raisons de son absence qui leur a coûté très cher, mais que toutes leurs doléances sont demeurées vaines.
Après les conditions extra-sportives qu’ils considèrent avoir influencé sur la prestation de leurs jeunes joueurs, les dirigeants Hammam-lifois se sont plaints de la prestation de l’arbitre Sadok Selmi et de son assistant Ramzi Herch accusés « d’avoir favorisé largement la victoire du SG à travers leurs décisions injustes. »
Les Hammam-lifois ont estimé que le pénalty sifflé en faveur des locaux était très sévère voire inexistant. Les présents ont par la suite décortiqué, séance vidéo à l’appui, (à travers une brève séquence diffusée par le site du SG), l’épisode du pénalty que l’assistant Herch a ordonné de retirer après que le gardien Larbi Mejri l’a arrêté prétextant qu’il aurait avancé avant le tir, alors que ce n’était pas le cas, selon les images.
Le BD du CSHL a aussi accusé l’arbitre et ce même assistant d’avoir privé leur équipe d’un penalty indiscutable à la fin du match suite à une faute évidente sur Meskini.
Pour les Hammam-lifois, c’est évident le match s’est joué dans les coulisses et leur équipe n’avait aucune chance dans de pareilles conditions de se qualifier ajoutant que le plus important, dans ce cas, c’est que les membres de la délégation sont rentrés sains et saufs ce jour-là.
Face à la pression de certains supporters inconditionnels au summum de la colère, les dirigeants Hammam-lifois ont indiqué qu’ils vont tout faire pour défendre les intérêts du club.
Outre les doléances auprès de la FTF et du ministère du Sport, ils vont fixer la position à prendre vis-à-vis de la chaîne Hannibal TV. D’un autre côté, il a été décidé de se concerter avec les autres clubs de Tunis et du Sahel pour arrêter une stratégie commune protégeant l'éthique lors de certains déplacements chez les clubs du Sud jugés désormais à très hauts risques.
Hamza