Le gouvernement tunisien prépare le projet de loi de finances complémentaire pour 2012
Le gouvernement actuel, dirigé par M.Hamadi Jebali, s'est engagé à élaborer un projet de loi de finances complémentaire à l'horizon du premier
trimestre 2012.
Le chef du gouvernement a adressé à la fin de la semaine dernière, une correspondance aux ministres, secrétaires d'état et gouverneurs, les appelant à déterminer, incessamment, les priorités des secteurs relevant de leurs compétences, aux plans financier, législatif ou institutionnel, et ce, tout en tenant compte des équilibres financiers du pays.
Cette démarche est basée sur bon nombre de facteurs, dont l'évaluation de la concrétisation du budget de l'Etat 2011 et l'analyse de la différence entre les enveloppes programmées dans le cadre du budget de l'Etat et celles décaissées. La finalité recherchée, est d'examiner la nécessité de maintenir les projets et programmes qui ont connu un retard de lancement.
Le gouvernement a également appelé les différents ministères à revoir les enveloppes inscrites dans le cadre de la loi de finances pour 2012, en termes de ressources et emplois, et ce, à travers le reclassement, par ordre de priorité, des projets et programmes prévus au titre II du budget.
D'après cette correspondance, il est également question de programmer de nouveaux projets prioritaires, et ce, en se basant sur les projets de développement proposés par les gouverneurs, ainsi que les résultats des consultations régionales qui seront organisées, en Janvier 2012, par le ministère du développement régional et de la planification.
Cette approche prévoit, par ailleurs, de donner la priorité aux projets d'infrastructure de base, l'objectif étant d'améliorer les conditions de vie des citoyens et de booster le rythme de création d'emplois.
Il s'agit, en outre, d'évaluer les impacts des nouveaux projets et programmes sur le développement régional et de distribuer les enveloppes proposées, après amendement, sur les différentes régions, ce qui permettra recenser les projets et programmes consacrés à chaque gouvernorat.
Autre objectif recherché, examiner l'éventuel recours à une réduction des dépenses de gestion, lesquelles devront être rationalisées sans pour autant nuire à la bonne marche des différents services publics.
Il s'agit, en outre, de garantir une gestion optimale des ressources propres des entreprises publiques en vue de d'alléger la pression sur le budget de l'Etat.