Le médecin sauve une femme et se retrouve en prison ?
L’affaire de la résidente en gynécologie, accusée d’homicide volontaire après la mort d’un fœtus de 25 semaines qui ne présentait aucune chance de survie, défraya la chronique en son temps. Un cas similaire vient d’avoir lieu à Gabès, là où un résident en gynécologie, également, a été placé en détention, pour erreur médicale, selon une source bien informée.
Le résident était devant un cas compliqué où la femme enceinte allait faire une hémorragie de la délivrance, une hémorragie survenant immédiatement après l’accouchement. Pour sauver la vie de sa patiente et éviter cette hémorragie, il a eu recours à l’hystérectomie, (ablation chirurgicale de l’utérus).
L’acte chirurgical s’était déroulé en l’absence d’anesthésiste-réanimateur, le seul qui exerçait dans cet hôpital était Dr. Hamrouni, encore détenu en prison lui aussi.
Une fois réveillée, saine et sauve, la patiente a porté plainte contre le jeune médecin, qui venait de sauver sa vie et celle de son bébé mais qui, pour cela, lui a enlevé toute chance de nouvelle grossesse. Il faut noter que l’hystérectomie ne se fait qu’après consentement de la patiente ou de sa famille, mais la femme était inconsciente et sa famille n’était pas présente pour donner son accord.
Le résident se trouvait dans l’obligation d’opérer vite. Dès lors il est temps de trouver une solution législative pour qu’on en finisse avec ces mises en détention de jeunes médecins dont la seule faute, pour le moment, est d’avoir sauvé de la mort leurs patients en l’absence de moyens matériels et humains.
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