Le ministre de l’économie rejette l'hypothèse d’un défaut de paiement du pays
Dans un entretien accordé à la chaine France 24, le ministre de l’économie et de la planification Samir Saied assure que la Tunisie ne sera pas en défaut de paiement.
Plusieurs crises ont fragilisé l'économie de la Tunisie, notamment celle du Covid-19. La guerre en Ukraine a aggravé la situation, provoquant une inflation qui dépasse les 7 % et une baisse des importations ukrainiennes (blé, pétrole, gaz). Un accord avec le FMI, en cours de négociation, pourrait changer la donne grâce à une aide de 4 milliards de dollars. Mais Tunis doit accepter pour cela de faire certaines réformes. Samir Saïd , ministre tunisien de l'Économie, fait le point sur ces différentes dossiers dans un entretien accordé à France 24.
Samir Saïd, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, affirme que les négociations avec le FMI pour l’octroi d’un prêt de 4 milliards de dollars sont en bonne voie et devraient aboutir d'ici quelques semaines. Il explique que la manne financière servira à faciliter la mise en œuvre en Tunisie des réformes prévues par le gouvernement. Le ministre nie que le FMI exige en échange la fin des subventions et le gel des salaires, expliquant que l’objectif est d’accorder les subventions aux plus nécessiteux et de limiter la hausse des salaires.
Samir Saïd assure qu’un dialogue est en cours sur ses questions avec les syndicats, notamment l‘UGTT, et se dit confiant. Il note que l’inflation, estimée à 7,5 % pour l’année en cours, est moins élevée qu’en Espagne et écarte toute idée d’effondrement de l’économie. Le ministre rejette ainsi l'hypothèse d’un défaut de paiement du pays et ajoute que la dette n’est pas en renégociation. Il insiste sur le fait que, selon lui, les gouvernements précédents n’ont pas fait ce travail nécessaire pour donner à la Tunisie les moyens de se développer. Et il écarte la possibilité d’un vaste mouvement de grogne sociale contre la politique du président Kaïs Saïed.
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