Le pourquoi des nouvelles tractations
Les tractations se multiplient entre Youssef Chahed, chef du gouvernement chargé, et les dirigeants des différents partis, notamment ceux ayant exprimé des réserves concernant la composition de l’équipe gouvernementale.
D’aucune s’interrogent sur le pourquoi de ces nouvelles concertations dans le sens où tout indique que légalement, constitutionnellement et éthiquement, M. Chahed ne peut plus apporter des modifications à son équipe annoncée le samedi 20 août 2016.
En effet, à part un clan de Nidaa qui clame son soutien total au nouveau gouvernement d’union nationale, les autres formations continuent à exprimer leur mécontentement. Certains vont même jusqu’à émettre le vœu de voir des changements introduits à la formation gouvernementale.
Pourtant, Youssef Chahed aurait assuré, en privé qu’il n’a nullement l’intention d’apporter le moindre changement.
Ceci a amené les observateurs à justifier les dernières concertations par une tentative de Youssef Chahed de s’assurer du soutien des formations politiques et de leur vote de confiance à son gouvernement.
Il faut dire qu’au vu des voix critiques fusant de la plupart des partis, il est à craindre de mauvaises surprises le jour du vote à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à savoir l’échec d’avoir les 109 voix nécessaires à ce « chèque » de confiance.
Devant le silence d’Ennahdha, les menaces de démissions au sein de Nidaa, les critiques chez Afek et la certitude ou presque d’un avis négatif des élus de l’Union patriotique libre (UPL), M. Chahed use de son pouvoir de persuasion auprès des divers blocs dont notamment celui d’Al Horra de Mohsen Marzouk qui compte 26 députés, pour s’assurer la confiance parlementaire. C’est qu’en cas de dispersion des orientations, chaque voix compte et aura son poids dans la balance finale…
Dans le cas contraire, bonjour les dégâts ! Et Ils seraient d’ampleur ! Mais nous n’en sommes pas encore là et nous préférons même ne pas y penser…
N.H
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