Le président du parlement européen exhorte la Tunisie à ne pas tomber dans le tout sécuritaire
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a salué lundi 8 février devant l’Assemblée des représentants du peuple réunie en séance exceptionnelle, salué les « acquis démocratiques inscrits dans la nouvelle Constitution tunisienne, tout en mentionnant les fortes inquiétudes économiques, sociales et sécuritaires qui planent sur le pays ». Pour lui, « le choix de la démocratie et de l’État de droit ne sera irréversible qu'à partir du moment où ces réformes seront ressenties par les citoyens dans leur vie quotidienne et qu'ils verront la différence entre l'avant et l'après révolution de 2011 », a-t-il averti, exhortant à ne pas « tomber dans le piège du tout sécuritaire face au terrorisme ».
Il a appelé les élus tunisiens à « légiférer pour mettre en œuvre les nouvelles dispositions constitutionnelles en matière de respect des libertés individuelles, de réforme judiciaire, de réforme territoriale et de moralisation de la vie politique ».
Sur un autre plan, il a insisté sur la nécessité d'une « Libye stabilisée aussi bien pour les pays du Maghreb que pour l'Europe ». Il ajouté que « l'UE partageait le même objectif de voir un gouvernement d'union nationale prendre ses fonctions avec tout le soutien du peuple libyen ».
Il a, également, affirmé que « les Européens doivent prendre toute la mesure des conséquences économiques, sociales et sécuritaires que l'instabilité en Libye fait peser sur la paix civile et la croissance économique chez vous et chez vos voisins ».
Martin Schulz, dont la visite en Tunisie durera trois jours, doit notamment effectuer une visite dans la région de Sousse, théâtre en juin dernier d'un attentat revendiqué par l'EI ayant tué 38 touristes dont 30 Britanniques.
Avec AFP
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