Le problème ne se limiterait pas à la grève de Tunisie Catering
Suite à la grève observée par les agents de Tunisie Catering, Tunisair vient de publier un communiqué dans lequel il annonce que des négociations
sont en cours afin de trouver le consensus qui sauvegarde les intérêts de l’ensemble des parties et qui permettrait un retour à la normale dans les plus brefs délais.
Le même communiqué indique que le transporteur national s’efforce de minimiser les désagréments causés à sa clientèle pour trouver les solutions en fonction des possibilités offertes à chaque escale. En d'autres termes, pendant cette grève, Tunisair ne sert pas de plateaux repas à ses passagers !
Le pire est que le problème ne se limite pas à la grève de Tunisie Catering. Il s'agit vraisemblablement d'un problème d'organisation qui concerne également l'aéroport Tunis-Carthage et par extension le secteur du transport en Tunisie.
Ci-après un extrait d'une note, qui a circulé sur Facebook, dans laquelle l'auteur a fait le récit de son voyage :
« Dimanche 8 mai, je suis revenue en Tunise. Étant donné les circonstances actuelles, je m'attendais à voir mon vol annulé ou quasi vide ou au mieux rempli de tunisiens. Et là surprise, je vis la salle d'embarquement pleine de touristes français allant à Hammamet. Je me dis que c'était fabuleux mais ma joie fut de courte durée. Après deux heures de retard, nous finissons enfin par décoller. Quelques minutes après le décollage une hôtesse annonce qu'aucun plateau repas ne sera servi en raison d'une grève de Tunise Catering.
Ce n'était qu'un avant goût de ce que nous allions vivre. Une fois arrivés à Tunis, fatigués et le ventre vide, les passagers et moi même allons pour récupérer nos bagages. Nous assistons alors à un spectacle de désolation avec des bagages jetés un peu partout et lorsque nous arrivons devant le tapis roulant sensé nous ramener nos bagages, rien arrive.
Au bout d'une heure d'attente, exaspérée, fatiguée et voyant l'heure du couvre feu approchée, je décide de me rendre au guichet des litiges Tunisair qui se trouve dans cette même salle. Et là stupéfaction : ni sourire, ni bonjour, on m'envoie ouvertement chier. Je m'énerve et demande une nouvelle fois aux employés pourquoi nos bagages n'arrivent pas.
Face à mon insistance et ma colère, un employé me répond qu'il n'y a personne pour s'occuper des bagages et que le personnel est rentré chez lui. Je lui fais remarquer que le vol est rempli de touristes et que c'est inimaginable de leur réserver un accueil pareil et de les traiter avec autant de mépris.
Il me répond que ce n'est pas son affaire. Je me mets à hurler face à des touristes médusés, fatigués et affamés qui ne comprennent pas ce qui se passe. Une tunisienne vient alors à ma rescousse. Après un long moment de tergiversation, les passagers excédés menacent d'aller chercher leurs bagages eux - mêmes.
Nous finissons enfin par obtenir gain de cause grâce aux pompiers qui ont déchargé nos bagages. Commence ensuite une course infernale pour pouvoir rentrer avant le couvre - feu. Nous partons laissant derrière nous une pagaille monstrueuse avec des passagers dont une majorité d'anglais livrés à eux mêmes et cherchant désespérément leurs bagages. »
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