Les hôtelières réclament une part des recettes de la taxe de séjour pour la promotion du secteur

Les hôtelières réclament une part des recettes de la taxe de séjour pour la promotion du secteur

 

Comme annoncé dans un précédent article la situation du secteur touristique et  hôtelier a été examinée au cours de la longue séance de travail tenue hier lundi entre la nouvelle ministre du tourisme et de l'artisanat  Salma Elloumi-Rekik  et les membres du conseil exécutif de la fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH) conduit par son président Radhouane Ben Salah.

Ce dernier s’est saisi de l’occasion de cette rencontre pour donner un aperçu sur les principales préoccupations des professionnels du secteur. L'endettement du secteur, l'ouverture du ciel, le bradage des prix, la qualité des services et la faiblesse des budgets de promotion ont été au centre des discussions. Les membres du conseil exécutif de la FTH ont été unanimes sur la nécessité de trouver des solutions urgentes au problème  de l'endettement du secteur qui ne cesse d'impacter négativement la qualité des prestations et l'image même de la destination et  de la profession ainsi que sur la nécessité de trouver des solutions radicales aux problèmes de l'environnement et de la propreté. D'autres intervenants   ont demandé par ailleurs l'accélération du traitement du dossier de l'ouverture du ciel en vue de renforcer les flux touristique en direction de la Tunisie.  Au sujet de la promotion les hôteliers ont revendiqué une part de 50% des recettes générées par la taxe de séjour pour la promotion de l'offre touristique ainsi que la participation de tout autre operateur tirant profit de l'activité touristique et de se  redéployer davantage vers la communication digitale.

Pour la Ministre du tourisme la priorité est davantage portée à la relance de l'économie et à l'émergence des meilleures conditions de stabilité et de sécurité. Elle a à cet effet rappelé la volonté du gouvernement actuel de soutenir le développement du secteur et d'accroitre sa visibilité alors que le paysage touristique mondial est marqué par un rude contexte concurrentiel et l’émergence de nouvelles tendances auxquelles il faut apporter les réponses les plus adaptées.

Pour les dossiers d'ordre structurel la Ministre a souligné la nécessité de s'inscrire dans une dynamique de concertation et de construction en vue d'engager des reformes à même d'asseoir les conditions de pérennité du tourisme tunisien. A ce titre elle a précisé que le secteur est appelé à rattraper des retards enregistrés notamment au niveau de la maitrise des nouvelles technologies de l'information, de la diversification de l'offre, de la formation professionnelle et de la qualité des services. Mettant en relief l'importance de l'ouverture du ciel pour le développement du secteur la Ministre a indiqué que ce dossier, comme c'est le cas pour d'autres questions dont la pression fiscale que subit le tourisme feront l'objet de séances de travail avec les Département Ministériels concernés.

Concernant le comportement des marchés émetteurs les hôteliers ont suggéré la création d'une cellule de veille et de suivi particulièrement pour les marchés en baisse tels la Russie et la France.