Les organisations de défense des droits de l'homme appellent à assurer la protection des droits des migrants tunisiens irréguliers en Italie
Des organisations tunisiennes de défense des droits de l’homme (26 associations) ont publié jeudi, un communiqué dans lequel elles ont appelé les autorités tunisiennes à assurer la protection des citoyens tunisiens à l’étranger, et réclament la vérité et la justice pour les personnes migrantes victimes de violences ou décédées dans les centres de rétention appelés Centres de Permanence pour le Rapatriement (CPR) en Italie.
Le communiqué, publié sur le site du FTDES, considère que les ressortissants tunisiens représentent la principale nationalité retenue dans les CPR italiens, avec environ 9 506 Tunisiens au cours des quatre dernières années sur un total de 17 767 migrants, ce qui représente 53%.
Le communiqué indique aussi que “dans le cadre des accords de réadmission, les ressortissants tunisiens sont également la principale nationalité à être rapatriée depuis l’Italie, avec environ 6 758 tunisiens représentant le 57% du nombre total des rapatriés”.
“A la violence et aux violations perpétrées lors de la rétention ainsi qu’aux rapatriements forcés, s’ajoutent des cas de décès”, précise encore le communiqué qui souligne que la situation d’irrégularité est exacerbée par une approche sécuritaire limitant l’accès sûr et régulier aux pays et mettent en cause l’ensemble du système de rétention administrative des personnes migrantes en Italie, dont les Tunisiens, en particulier, sont les principales victimes”.
Il existe actuellement neuf CPR fonctionnels en Italie avec une capacité théorique d’environ 1 000 places, souligné aussi le communiqué.
Parmi les associations signataires figurent le Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Avocats sans frontières (ASF), Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (LTDH), l’Association Nachaz, l’Association Tunisienne de Défense des libertés individuelles, l’Association Tunisienne pour les Droits et les Libertés, l’Organisation Contre la Torture en Tunisie et l’Association pour la Promotion du Droit à la Différence.
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