Les relations culturelles arabo-iraniennes passées au crible
L’Institut supérieur de l’Histoire moderne nationale, au Campus de la Manouba, a accueilli d’éminents professeurs universitaires et de chercheurs, venus d’Algérie, du Maroc, d’Égypte, d’Iran et de notre université à l'occasion de la tenue d’une conférence, durant la journée du mercredi 13 courant, sur le thème des relations culturelles entre le Monde arabe et l’Iran.
Des universitaires qui nous ont beaucoup appris sur la réalité des rapports entre les deux mondes, arabe et perse, bien ancrés dans l’Histoire et le passé lointain et proche, en plus de l’état actuel de ces relations culturelles qui restent tout à fait naturelles et solides pour les esprits sains et illuminés, par rapport à ceux qui se considèrent au-dessus de toute l'Humanité et «rassasiés» de civilisation...
Lors des multiples interventions des participants, les présents de différents horizons, étudiants, enseignants, médias et autres, ont eu l’occasion d’apprendre beaucoup de vérités cachées et inconnues de la plupart sur la réalité des profondes relations entre les Arabes et les Perses, et ce, depuis l’Antiquité.
Après le mot de bienvenue, notre célèbre écrivain et penseur, Recteur de l’Université de la Manouba, Chokri Mabkhout, a évoqué l’importance de cette conférence et le besoin de développer ces relations culturelles, donnant au passage un témoignage sincère sur le degré d’évolution extrêmement important atteint par ce pays frère qui mérite toute la considération.
Une réalité qui l’a profondément convaincu de ne pas hésiter un instant à accepter l’idée d’organiser cette rencontre sur un sujet qui ne peut que nous rapprocher, nous, gens de culture et intellectuels, et rapprocher les peuples, au moment où les forces du mal à l’origine de ce complot fomenté par le sionisme, l’impérialisme américano-occidental et les régimes arabes réactionnaires et traîtres, cherchent, non seulement à provoquer les dissensions et les guerres entre les frères de religion, mais entre les communautés du peuple arabe, eux-mêmes.
Ce que nous retenons de cette conférence, c'est un ensemble de principes, d'approches et d'idées présenté par chacun des intervenants dans un volet précis, le tout basé sur un grand principe, c'est que pour les gens du Savoir et de l'Humanité, ils partagent un seul langage, ou usent plutôt de cette riche langue, plurielle et universelle, celle de la Culture.
Et à ce propos, s'agissant de la Culture, cet autre grand titre, elle englobe en fait tous les domaines du savoir, entre sciences, littérature, recherches, philosophie, arts et tout autre domaine du savoir et de la réflexion, faisant des rapports culturels entre les peuples un sujet stratégique d'importance. Sachant, d'autre part, que les relations des pays, les uns avec les autres, et entre les cultures, ont toujours été un sujet d'étude et d'analyse.
Dans son allocution, l'ambassadeur iranien a insisté sur la profondeur historique des relations culturelles entre Arabes et Perses, ce qui devrait contribuer à bâtir cet avenir commun du Savoir et de la Science, rappelant que les savants iraniens ont, depuis la nuit des temps, rédigé leurs recherches et leurs théories dans les multiples sciences dans la langue arabe, citant les Zamakhchary, Al-Tabary, Abou Faraj Al Aspahani, JallelEddine Al-Roumi, Omar Al-Khayam, Assad Ibn Fourat et une infinité d'autres noms.
Ce qui confirme que les relations entre les deux peuples, arabe et perse, ne datent pas de quelques années ou d'un petit siècle, mais bien depuis des millénaires.
Un détail que certains détracteurs maladifs des rapports historiques entre nos ancêtres et ceux de ces contrées lointaines, cherchent à camoufler, à déformer et à défigurer, oubliant intentionnellement que la «Culture tend de la sphère réduite vers l'universalité».
Pour l'universitaire iranien, Ibrahim Barazakr, tout extrémisme ou fanatisme religieux ne peut conduire qu'à l'affrontement et à la belligérance, comme nous le vivons, malheureusement, aujourd'hui.
En raison, à notre avis, de ce clivage monté de toute pièce que cherche d'entretenir ces fanatiques religieux du wahabisme, vouant une haine indescriptible à tous ceux qui se démarquent de leur théorie, particulièrement les chiites, la tuerie et l'extermination des autres devient une «légitimité» pour ceux-là, ce qui est totalement contraire aux préceptes de l'Islam et constitue une grave entrave à la religion.
Une attitude qui provoque de la part de ces révisionnistes, bien évidemment, la discorde, «Al fitna», parmi un milliard de musulmans, poursuivra l'intervenant, ajoutant, à propos de la diversité culturelle, ou de la diversité tout court, que cela ne peut être que quelque chose de naturel justifiant cela par une comparaison toute simple qui dit qu'aucun des humains n'a le même «tracé neurologique» que l'autre. Autrement on ne peut penser, tous, de la même manière et qu'aucun ne peut nous imposer une manière de réfléchir ou de penser, y compris sur le plan religieux.
Que cela plaise on non aux détracteurs du Savoir et de la Culture, aux ennemis de l'intelligence humaine, à ces amoureux de l'ignorance, les peuples civilisés et les gens de culture se retrouveront toujours, indépendamment de leur appartenance religieuse, ethnique ou géographique. Encore plus lorsqu'il s'agit d'une même communauté, s'agissant dans le cas d'espèce, celle musulmane, que l'on soit chiite,sunnite ou autre, et que l'Iran sera toujours, avec sa culture, sa civilisation, ses progrès et ses orientations, le pays le plus proche de pensée et de culture des Arabes que tous les autres, bien que certains régimes traîtres, bien connus de tous, «adorent» les sionistes et l'Occident plus que leurs coreligionnaires, même les plus proches d'eux.
L'Histoire étant en perpétuelle évolution, c'est avec des gens intelligents, humbles, civilisés et cultivés que nous bâtirons notre avenir...
J. B. A.
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