L'Isie ne peut pas assurer l’équité de la campagne présidentielle
Citant le président de l’Inluuc, Chawki Tabib et une magistrate de la Cour des comptes, Fadhila Bergaoui, le journal le Monde a conclu que « la Tunisie n’est pas prête à surveiller l’équité de la campagne électorale ». Dans un article mis en ligne ce samedi 07 septembre 2019, le quotidien français rapporte cette déclaration de Tabib : « Il y a un climat d’impunité. Notre système politique risque de devenir la propriété de lobbys de l’argent sale en Tunisie et à l’étranger. ». Il explique que « ces ne visent pas un magnat de la contrebande, seulement le processus électoral tunisien. Dès le début de la campagne pour la présidentielle du 15 septembre, l’ancien doyen de l’ordre des avocats tunisiens a dépeint les scrutins passés, « tant célébrés », avec une bonne dose de sévérité. Juste pour prévenir ».
Les élections sont « entachées par des financements déguisés transitant par des associations, de dons non déclarées voire dans certains cas de financements étrangers », pose-t-il, soulignant que cette infraction est passible de prison. Théoriquement au moins. Dans la pratique, personne n’a été incarcéré depuis la révolution pour crime électoral et aucune liste n’a été écartée. Ce qui ne signifie pas que les différentes élections n’aient pas été exemptes d’abus.
De son côté, Fadhila Bergaoui estime qu’on « ne peut pas traiter une infraction électorale comme une banale affaire de droit commun ». Les procédures sont lentes et inadaptées. Et pour cause : « Elles remontent aux années 1970, ont été mises en place pour le contrôle de gestion des comptables publics et non pour le contrôle des élections ! » Aussi, le respect de procédures inadaptées ne conduit-il le plus souvent qu’à l’impunité.
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