Liste noire : quel plan de sortie de crise pour la Tunisie?
La liste noire des 17 paradis fiscaux dont la Tunisie a surpris jusqu’à Patrice Bergamini, ambassadeur de l’UE en Tunisie. Ce dernier a affirmé avoir fait de son mieux pour éviter que la Tunisie ne figure pas sur cette liste noire. Il a indiqué, de façon indirecte, qu’une meilleure coordination entre les autorités tunisiennes et les services de l’UE aurait pu empêcher de mettre la Tunisie sur la liste des 17 derniers pays qui n’ont pas donné des éléments de réponse dans les délais fixés (17 novembre 2017).
Mais le diplomate européen reste optimiste, assurant que les choses vont changer, à condition que la Tunisie fournisse des éléments de réponse sur deux points précis: la transparence fiscale et l’équité fiscale.
Bergamini annonce avoir « un plan de sortie de crise ». Pour ce faire, il va s’entretenir, ce jeudi 7 décembre, avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, puis se réunira avec les 28 ambassadeurs des pays de l’UE accrédités en Tunisie, avant de rencontrer le ministre des Finances, Ridha Chalghoum pour discuter des moyens à même de « corriger cette situation ». Cette liste pourrait, en effet, être modifiée au cours de la prochaine réunion de sinistres des finances de l’UE prévue pour le 23 janvier 2018 à Bruxelles.
Pour lui, « la Tunisie devrait être parmi les premiers pays qui se sont engagés à travailler selon les critères internationaux visant à garantir la transparence ». Toutefois, « il manque encore des éléments de réponse à ces deux points que sont la transparence fiscale et l’équité fiscale » pour que la Tunisie fasse partie « des 47 Etats qui ont pris des engagements concernant la garantie de la transparence et la lutte contre l’évasion fiscale ».
Pour le gouvernement tunisien, la demande européenne concerne « la suspension des avantages accordés aux sociétés totalement exportatrices ». Or, « la Tunisie s’est déclarée déterminée dans une correspondance adressée à l’Union européenne, de continuer d’octroyer ces avantages afin de préserver le tissu industriel et la pérennité des postes d’emploi ». Ces sociétés soumises à la fameuse loi 72 promulguée en 1972 par feu Hédi Nouira, font travailler près de 400.000 personnes et contribuent à concurrence de 75% dans les exportations, soit environ 10 milliards de dinars.
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