Manifestation monstre pro-Palestine de 300.000 personnes dans les rues de Londres
Manifestation monstre ce samedi à Londres pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où les combats continuent de faire rage entre l'armée sioniste et le Hamas. Selon un décompte de la police, environ 300.000 personnes ont défilé dans la capitale britannique.
Cette "Marche nationale pour la Palestine" s'est élancée vers 12h (13ht), peu après les commémorations de l'armistice de la Première Guerre mondiale, qui se tiennent également ce week-end dans tout le pays. Arborant des drapeaux palestiniens et brandissant des pancartes demandant de "Stopper les bombardements de Gaza", les manifestants crient "Free Palestine" et "cessez-le-feu maintenant".
Un important dispositif de sécurité a été déployé dans la capitale britannique pour éviter de possibles heurts, comme ceux survenus lors de précédentes marches organisées ces dernières semaines. Cela n'a pas empêché des premiers affrontements en fin de matinée entre la police et des militants d’extrême droite, qui tentaient d'approcher le quartier de Whitehall, où se trouve le mémorial en hommage aux soldats britanniques morts au combat.
En milieu d'après-midi, un bilan communiqué par Scotland Yard au quotidien The Guardian faisait état de 82 contre-manifestants arrêtés.
Si le climat est aussi tendu dans les rues londoniennes, c'est aussi du fait que l'organisation de la marche a tourné à la crise politique. Le gouvernement a mis la pression sur la police pour l'interdire, ce qu'elle a refusé. Le Premier ministre Rishi Sunak a prévenu qu'il tiendrait le chef de la police Mark Rowley pour "responsable" d'éventuels débordements.
La ministre de l'Intérieur Suella Braverman, qui a qualifié les rassemblements pro-palestiniens de "marches de la haine", a, elle, suscité un flot de critiques après avoir publiquement accusé les forces de l'ordre d'avoir "deux poids, deux mesures" dans leur gestion des manifestations.
Vendredi soir, elle a tenté de calmer le jeu en affirmant qu'elle "soutenait totalement" la police, ce qui n'a pas empêché plusieurs responsables politiques de l'accuser de mettre de l'huile sur le feu.
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