Manuel Valls se pose en avocat pour la défense de la Tunisie
Dès son arrivée à Tunis, cet après-midi du lundi 28 novembre 2016, le Premier ministre français, Manuel Valls n’a pas chômé.
Après un entretien express avec son homologue tunisien, Youssef Chahed, venu l’accueillir à son arrivée à l’aéroport international Tunis-Carthage, il a mis le cap sur le Palais de Carthage où il a été reçu par le président de la République, Béji Caïd Essebsi donnant, ainsi, le ton à une visite qui s’annonce prometteuse, notamment de par l’importance de la délégation des hommes d’affaires au nombre de près de trois cents.
C’est qu’a tenu à mettre en exergue d’entrée, M. Valls lors de l’allocution qu’il a donnée lors de la réception organisée à son honneur à la Résidence El Kamela de l’ambassadeur de France en Tunisie, sis à La Marsa.
Après avoir mis la visite dans son contexte, en l’occurrence la participation en force à la Conférence internationale de l’investissement « Tunisia 2020 » qui se tient mardi et mercredi, 29 et 30 novembre 2016 au Palais des Congrès de Tunis, le Premier ministre français a adressé ses remerciements l’ambassade de France et le patronat français, le MEDEF, avant de relever certaines rumeurs ayant fait allusion à la possibilité de pas faire ce voyage.
« Pour rien au monde, je n’aurai raté cet important rendez-vous que nous préparions depuis longtemps entre nos deux pays. Et à Manuel Valls de se lancer dans des propos mettant en relief sa conviction profonde et sa passion sans limites quant à la nécessité absolue d’accompagner la Tunisie dans cette phase cruciale ».
Et d’enchaîner que la transition démocratique en Tunisie est la seule expérience de tous les autres « printemps arabes » à avoir réussi, constituant une exception exemplaire, d’où la nécessité de venir en aide à ce pays afin de dépasser la phase actuelle, difficile pour tous les pays du Bassin méditerranéen. Et la France, en plus se sa qualité de coorganisatrice avec l’Etat de Qatar et le Canada, sans oublier le rôle joué par l’Algérie et, bien entendu, la Tunisie. ».
« La Tunisie compte beaucoup pour nous, a assuré encore le Premier ministre français, et la France a un devoir et une obligation de résultat envers la Tunisie d’où les grands moyens apportés par les Français de par l’ampleur de la délégation du MEDEF qui promettent de ne pas lâcher la Tunisie et que j’exhorte de tout mettre en œuvre à la Tunisie fragilisée par la montée du terrorisme , par la situation en Libye génératrice de réfugiés et par le recul du tourisme qui constituant un important pan de l’économie… ».
M. Valls a prononcé de propos trop forts et bien engagés envers la Tunisie, mais ce qui retient vraiment l’attention, c’est ce ton hautement convaincu et trop passionné envers notre pays et un ton à la limite du pathétique pour convaincre les hommes d’affaires français de l’utilité et le devoir d’investir en Tunisie qui dispose d’atouts majeurs à faire prévaloir à savoir, entre autres, les compétences humaines hautement qualifiées et l’existence d’une avancée inégalée du savoir numérique.
La cérémonie a été marquée par la présence d’un grand nombre d’hommes d’affaires tunisiens et français étaient au rendez-vous. On citera, entre autres les principaux patrons des groupes tunisiens dont notamment Bassem Loukil, les frères Mabrouk, Mohamed Frikha, ainsi que les représentants des banques tunisiennes, dont notamment Ahmed El Karam, président du Conseil d’administration d’Amen Bank, Kamel Néji, directeur général de l’UIB, ainsi que plusieurs avocats de la place.
On signalera, également, la présence des ministres tunisiens de l'Industrie et du Commerce, Zied Laâdhari, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Imed Hammami, et de l'Agriculture, Samir Taïeb, ainsi que Hatem Ben Salem, directeur de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) et Slim Chaker conseiller auprès du président de la République
Noureddine HLAOUI
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