Marzouki dans le Monde : « Elections frelatées » en Tunisie et marche vers l’abîme
De la tribune publiée lundi par Moncef Marzouki dans le journal le Monde, on n’a retenu que la phrase selon laquelle des Tunisiens étaient responsables des attentats du 11 septembre 2001-ce qu’il dit avoir rectifié alors que le texte qu’il publie sur sa page officielle n’en comporte aucune mention.
Pourtant il n’y a pas que ce dérapage. Contre toute évidence l’ancien président estime que le « printemps arabe » a avorté non seulement en Egypte, en Syrie, au Yémen et en Libye mais en Tunisie aussi selon lui « par des élections frelatées ».
Le terme est bien choisi car en bon français frelaté se dit d’un produit altéré, gâté par le mélange d’autres produits. Des élections donc un plus que trafiquées ou falsifiées. On voit bien que sa haine et sa rancœur n’a pas de limite.
Alors que partout dans le monde la révolution tunisienne est saluée et célébrée, il y a en Tunisie un homme par ailleurs ancien président de la république qui ose l’insulter.
Mais pas seulement puisque son fiel il le crache aussi contre le président égyptien Abdelfattah Essissi qu’il qualifie de « dictateur » mais aussi contre les Emirats Arabes Unis qu’il présente comme le « proxy » des Occidentaux, c’est à dire leur mandataire. Il les accuse de « financer partout la contre-révolution ».
Quoi de plus normal dès lors que « la mouvance djihadiste » va pourvoir se nourrir de la haine des dictatures remises en selle » et « ces dictatures se nourrissant de la haine de la population du terrorisme » avec comme « victime » " la démocratisation dans le monde arabe et la paix entre les peuples".
Poursuivant ses élucubrations, Marzouki prévoit « une flambée terroriste dans les prochaines années (qui) va renforcer en Occident la haine non seulement des islamistes, mais des musulmans puis de l’Islam. Ce qui, à son tour, renforcera chez les Arabes et les Musulmans la haine des Occidentaux et de leurs protégés locaux avec comme conséquence une flambée encore plus terrible du terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur du monde arabe ».
« C’est donc une marche vers l’abîme dont le moteur est une haine inextinguible nourrie tous les soirs par les journaux télévisés sur les derniers dérapages des uns et des autres » qu’il nous promet, « sinon ce que nous redoutions le plus : la guerre des civilisations », « à moins d’un nouveau départ du printemps arabe ».
Ce qui sous-entend sa remise en selle et l’ouverture du Palais de Carthage de nouveau devant lui pour assouvir son ambition elle-aussi inextinguible.
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