Marzouki provoque la colère de l’Algérie

Marzouki provoque la colère de l’Algérie

Le militant des droits de l’Homme Algérien, Mahrez Lamari, a interpellé l’ancien président tunisien Moncef Marzouki, sur la campagne "haineuse" qu'il mène contre l'Algérie, évoquant "une stratégie de confrontation" visant à "faire endosser à l'Algérie" le blocage du dossier du Sahara occidental.

"Il est malheureux de constater que Marzouki, continue d'adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation et une fuite en avant en poursuivant comme toujours sa campagne haineuse de dénigrement et d'atteinte à l'Algérie", écrit l’ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, dans une lettre ouverte à l'dresse de l'ancien dirigeant tunisien.

Mahrez Lamari souligne que "l'aveuglement de Moncef Marzouki vise à ignorer une réalité historique établie et maintes fois confirmée par la légalité internationale", rappelant que cette réalité repose sur un consensus international en tant que question de décolonisation et sur la responsabilité du Conseil de sécurité de l’ONU dans le processus de règlement devant conduire à l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.

Dans sa lettre, Lamari a réaffirmé, en outre, que la société civile algérienne dans toutes ses composantes et tendances reste attachée à la position de principe de l'Algérie qui est claire et sans ambiguïté.

"Nous sommes fières et honorés d'être citoyen algériens, cette Algérie fidèle à l'esprit et au message de novembre 1954 qui apporte protection, secours et assistance aux réfugiés du Sahara occidental, ce territoire non autonome, qui ont trouvé asile en Algérie terre d'accueil et d'hospitalité bien ancré dans son africanité. Fière de la noblesse, l'engagement et la détermination de un million et demi de Chouhada morts pour la liberté, la dignité, l'honneur et l'indépendance nationale", a-t-il écrit.

Dans cet esprit, il a renouvelé sa reconnaissance et respect au peuple tunisien qui a soutenu le combat et la Révolution nationale contre le colonialisme français et a accueilli et abriter les réfugiés algériens, rappelant que les événements de Sakiet Sidi Youcef (8 février 1958) est une page héroïque du sacrifice des deux peuples frères (tunisien et algérien) contre le colonialisme.

Lamari a en outre invité Moncef Marzouki, à "faire preuve de sens de responsabilité et de suivre de la voie de la sagesse particulièrement quand on est en fin de parcours on ne doit pas nourrir l'injustice et l'impunité, avant que l'histoire n'enregistre définitivement que vous défendez le colonialisme". "J’interpelle votre conscience à revenir à la raison et à la légalité internationale autour de cette question de décolonisation et par la même contribuer à assurer paix, stabilité et développement à tous les peuples de la région, peuple du Sahara occidental y compris", a-t-il ajouté considérant que "les voix hurlantes contre l'Algérie, l'agressivité gratuite et les vociférations du makhzen, de ses relais et valets doivent raisonnablement se taire".

Et d'enchaîner: " Notre forte conviction, est que, tôt ou tard, le droit imprescriptible à l’autodétermination triomphera au Sahara occidental", appelant l’ancien dirigeant tunisien à "agir main dans la main, Algérien, Tunisien, libyen, Marocain, Mauritanien, Sahraoui de la RASD, pour traduire en actes concrets les aspirations profondes et légitimes des peuples de la région à la liberté, au développement, à la paix, la stabilité, la dignité l'honneur, la paix et le bon voisinage".

La lettre de l’ex président du CNASPS intervient en réaction aux propos tenus récemment par l’ex chef d’Etat tunisien au sujet de Sahara occidental.

Lors d’une rencontre par visioconférence initiée par une association algérienne sur la situation des libertés et de la démocratie en Algérie, l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, a sévèrement critiqué l’Algérie en indiquant que :«  le régime algérien sur le déclin vend des illusions aux Sahraouis qu’il détient comme otages au service d’un choix politique fallacieux  ».

Le régime algérien a commis un crime contre son propre peuple, qui s’est rebellé contre lui, envers l’Union maghrébine et envers les Sahraouis séquestrés à Tindouf depuis quatre décennies, dans des situations complexes, se questionnant sur les «  illusions qu’il est en train de vendre  » rapporte Maroc-diplomatique, citant l’ancien président tunisien, selon qui, les techniques expérimentées depuis l’indépendance par ce régime, «  qui ne peut pas être reformé et qui est en déclin sur le plan politique et moral  », sont devenues caduques face à un peuple désorienté.

Cette position de Marzouki envers l’Algérie est surprenante car en tant qu’ancien président il a un droit de réserve et ne doit pas s’impliquer ouvertement dans ce genre de conflit entre pays frère.

Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois que l’ex-président tunisien fait preuve d’ingratitude à l’encontre de l’Algérie pourtant l’un des rares pays à aider la Tunisie dans sa transition démocratique au moment où ses partenaires traditionnels lui ont tourné le dos, y compris le Maroc qui s’attelait assidûment à récupérer les parts de marchés perdues par un concurrent traditionnel.

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