Messieurs les ministres, cessez de « prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ! ».
A écouter certains ministres et autres responsables de partis politiques justifier l’extradition du chef de la milice de Fajr Libya Walid Glaieb, on an envie de leur dire cessez de « prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! ». Pour être plus explicite, cessez de prendre les Tunisiens pour des imbéciles. Après le ministre des affaires étrangères Taieb Baccouche qui a déclaré que la libération des diplomates Tunisiens enlevés par Basset Glaieb n’a aucun rapport avec celle de son frère, voilà que notre garde des sceaux Mohamed Salah Ben Aissa justifie l’extradition du chef de Fajr Libya en affirmant que "la décision a été prise conformément à l'article 315 du code pénal et en respect avec l'accord judiciaire signé avec la Libye depuis 1961".
Sur le plan juridique, rien à dire. Mais le ministre de la justice n’a pas expliqué cette concomitance entre les deux libérations, ni encore les résultats des négociations entre le comité de crise créée pour la circonstance et des membres de Fajr Libya. Et puis, en principe, Walid Glaieb devrait être extradé vers le gouvernement légitime de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale et non vers celui de Fajr Libye à Tripoli.
Cela n’enlève en rien de la satisfaction des Tunisiens de voir le calvaire des employés du consulat général à Tripoli finir en beauté.
Mais de grâce, messieurs les ministres, un peu de respect pour l’intelligence des Tunisiens !