Mobilisation pour le retour de Saida Agrebi
Elle a côtoyé tous les hauts responsables tunisiens de Bourguiba à Béji Caid Essebsi en passant par Ben Ali et Mohamed Ennaceur et elle a été pratiquement de toutes les batailles en faveur des droits de la femme tunisienne. En ce 62ème anniversaire de célébration de la fête de la femme, des ONG se mobilisent pour le retour en Tunisie de ce qu’elles appellent l’une « des icones tunisiennes et internationales du militantisme pour les droits des femmes, de la famille et de la société civile, une figure nationale qui a marqué l’histoire dès son jeune âge ». Il s’agit de Saida Agrebi qui fut longtemps adulée dans son pays et dont le nom a été, injustement, associée aux turpitudes de l’ancien président Ben Ali et sa famille et ce bien qu’elle ait été proche d’eux.
A 75 ans, cette femme qui a quitté le territoire national, le 30 juillet 2011, en toute légalité sans aucun procès à son encontre, s’est trouvée au milieu d’un imbroglio judiciaire qu’elle estime injuste. Depuis, elle vit en France où elle a obtenu le droit d’asile comme réfugiée politique, parce que l’administration et la justice françaises ont estimé les poursuites engagées contre elle non justifiées. Elle a gagné tous ses procès aux tribunaux de Paris et a trouvé soutien et aide dans les instances internationales et chez des personnalités mondiales.
Sans ressources, privée de son passeport, elle a été empêchée de rentrer en Tunisie pour enterrer son fils unique Ahmed dont elle n’arrive pas à faire le deuil. Se sentant trahie par ses plus proches qui se sont détournés d’elle, boudée par les responsables qui l’ont côtoyée de si près, elle n’attend plus rien d’eux, mais elle continue, toutefois, à espérer d’un geste qui lui permettrait de retrouver ses petits enfants et cette Tunisie qui lui manque tant.
Puisse ce 13 août 2018, raviver chez elle l’espoir d’un retour, sans accrocs pour lui permettre de passer le restant de de sa vie dans on pays.
Votre commentaire