Naissance de l'Union pour la Méditerranée: des doutes plus qu'autre chose

C'est en présence de 43 Pays que l'Union pour la Méditerranée (UPM) a enfin vu le jour, seul absent, la Libye de Mouammar Kadhafi

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Le sommet qui s'est déroulé au Grand Palais à Paris est fondé sur des partenariats concrets.

Six projets ont été retenus pour être symboliquement lancés au sommet : autoroutes de la mer, dépollution de la Méditerranée, protection civile, plan solaire méditerranéen, université euro-méditerranéenne et Agence de développement des PME/PMI.

Des doutes plus qu'autre chose

Si ce sommet a réussi à réunir autour de la même table des pays rongés par la discorde (Syrie, Palestine et Israél) ce projet n'a pourtant pas pu convaincre quelques uns.

Outre, Le chef d'Etat libyen, Mouammar Kadhafi, qui avait clairement fait part de son opposition au projet le roi Mohammed VI du Maroc s'est excusé arguant d’un « emploi du temps surchargé » et a envoyé son frère à Paris.

Le président Algérien quant à lui, lors d'un entretien accordé à l'agence de presse Algérienne, a émis des doutes sur la capacité de cette Union à financer ces projets symboliquement lancés.

Même les Européens ne sont pas tous d'accord quant à l'utilité de cette union; D'ailleurs le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt a affirmé que le "monde ne va pas être changé" en un jour avec l'UPM, reflétant ainsi les doutes d'une partie des Européens sur le projet.

Seule certitude,l'UPM ne pourra bien fonctionner que si la paix règne au Moyen Orient, c'est d'ailleurs la principale cause de l'échec du processus de Barcelone.

Les initiatives lancées par le Président Ben Ali dans son allocution :

- Créer une agence méditerranéenne de protection de l'écosystème et du littoral, avec pour mission essentielle d'assurer la coordination entre tous les projets et initiatives qui s'insèrent dans ce cadre.

- Créer un Observatoire méditerranéen en matière de lutte contre la pollution en Méditerranée et la prévention des divers types d'accidents maritimes, appelé à se doter d'un mécanisme d'alerte rapide, à assurer la coordination des efforts de toutes les parties et à favoriser une intervention efficace, en cas de besoin.

- Créer un Centre méditerranéen pour le transfert technologique, tout particulièrement en matière d'énergies nouvelles et renouvelables, de dessalement de l'eau de mer et de nano-technologie

Rappelons enfin que l'UPM représentant quelques 750 millions d'habitants sera ainsi composée de 43 membres: les 27 de l'UE, dix pays du sud, à savoir l'Algérie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Syrie, la Tunisie et la Turquie.

L'UPM comptera également dans ses rangs l'Autorité palestinienne, ainsi que l'Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco.

E.M