Netanyahu rend visite à des troupes israéliennes en Syrie au-delà de la ligne de démarcation

Le chef du gouvernement de l’entité israélienne, Benjamin Netanyahu, a rendu visite mercredi avec d'autres responsables à des troupes israéliennes déployées en Syrie, de l'autre côté de la ligne de démarcation entre les deux pays toujours en état de guerre, a annoncé le gouvernement israélien.
« M. Netanyahu a visité aujourd'hui (mercredi) la zone tampon en Syrie, accompagné des ministres de la Défense Israël Katz, et des Affaires étrangères Gideon Saar, du chef d'état-major Eyal Zamir, du chef du Shin Bet [Sécurité intérieure, NDLR] David Zini », entre autres, indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.
Dans la foulée du renversement du dirigeant syrien Bachar el-Assad en décembre 2024, Israël a envoyé des troupes dans la zone démilitarisée patrouillée par l'ONU sur le plateau du Golan syrien, disant n'avoir aucune confiance dans le nouvel homme fort de Damas, l'ex-jihadiste Ahmad al-Chareh.
La zone démilitarisée sépare la partie du Golan syrien occupée par Israël depuis 1967 (et annexée unilatéralement par une loi israélienne de 1981 jugée nulle et non avenue par les Nations unies) du reste de la Syrie.
Netanyahu s'est rendu sur un poste de l'armée israélienne avant de tenir une « réunion de sécurité », et de répondre à des questions de soldats, indique le communiqué israélien accompagné de photos de la visite.
Celle-ci intervient une semaine après que M. Chareh a été reçu à Washington par son homologue américain Donal Trump. M. Trump souhaiterait voir la Syrie intégrer les accords dits d'Abraham, succès diplomatique du président américain ayant permis lors de son premier mandat une normalisation des relations d'Israël avec trois pays arabes (Bahreïn, Emirats arabes unis et Maroc).
Mais lors de sa visite à Washington - une première pour un président syrien - M. Chareh a déclaré que rien ne pressait et que l'occupation israélienne du Golan constituait un obstacle à une telle perspective. Il a néanmoins laissé entendre que les bons offices du président américain pourraient aider dans les discussions.
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