Notre pays est-il le nôtre ? 

Notre pays est-il le nôtre ? 

Par Naoufel Ben Aissa

Pourquoi cette question ?  C'est parce qu'on a comme l'impression que c'est plutôt celui des "étrangers"! Comment ne pas le penser quand on sait que, soit disant pour se prémunir de l'importation du coronavirus, nos compatriotes résidents à l'étranger ne peuvent rentrer que s'ils remplissent des conditions dissuasives, tellement contraignantes. 

Par contre, "les étrangers" peuvent venir chez nous, pour pas grand chose, circuler librement au nom du tourisme ou du commerce et nous vendre des produits que nous produisons ou dont on n'a pas besoin, périmés et/ou inutiles soient-ils ! Les gouvernants de ce pays ont même décidé de rendre possible l'acquisition de terrains, appartements ou maisons aux "étrangers"! Seulement, à qui profite cette décision ? La question est légitime quand on sait qu'une telle "ouverture" peut être une aubaine pour le blanchiment d'argent, paraît il. Drôle d'idée pour un pays, soi-disant souverain, qui prétend combattre la corruption ! Il faut dire que quand on a des dirigeants comme les nôtres, il y a de quoi être suspicieux.

En Tunisie, la présence "des étrangers" est tellement palpable qu'une frange de notre société, bipolaire ou schizophrène on dirait, a fini par les "singer". 

Même les produits prohibés ou interdits tels que la drogue et autres produits nocifs, alimentaires, culturels, industriels، médiatiques sont consommés en toute inconscience par nos pauvres concitoyens en crise identitaire. 

Même les espions étrangers poussent chez nous comme des champignons. 

De plus en plus présents, ils s'y promènent comme des fourmis et s'échangent les informations. Là aussi, en toute impunité, ils prennent leurs aises ! 

D'autres "étrangers" nous visitent en touristes très particuliers, pour presque rien. Ils sont derrière l'essor de certains "secteurs" dont le plus criard est le tourisme sexuel ... et c'est un secret de polichinelle.
 
En résumé, on nous a fait avaler que sans ces étrangers notre pays ne s'en sortira jamais. De toutes façons, qu'ils "rentrent chez nous" ou pas, la ruée des Tunisiens vers l'étranger continue de plus belle. Quoiqu'il arrive et par tous les moyens, ils cherchent à s'expatrier tellement en leur patrie, ruinée et  ingouvernable, ils ne voient rien venir. ils n'y ont plus rien à faire. C'est à peine s'ils arrivent à survivre. "L'étranger" par contre, est à leurs yeux l'Eldorado où "il fait bon vivre'.

Sous différents prétextes, "les étrangers" sont donc des privilégiés en Tunisie. Tout leur est permis. Leurs produits sont exposés sur nos marchés et passent en premier, leurs camelotes et invendus d'abord et leurs poubelles en dernier. On dirait une fatalité d'autant plus que, paraît-il, ils nous font vivre et ça ne date pas d'aujourd'hui. Seulement avec les nouveaux venus au pouvoir, ça s'est amplifié, c'est tout. 

Ainsi, depuis l'aune de notre inique indépendance, nos gouvernants ont fait de la dépendance à l'étranger le moyen de sauvetage de notre économie un réflexe et le secours favori.
 
Spoliés, abusés, bluffés et exploités, nous sommes devenus indétrônables en matière de mendicité internationale. Ce n'est pas qu'une question de "ne rien savoir faire". C'est encore pire, c'est une question de "savoir ne rien faire".

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