Noureddine Bhiri : « si les Tunisiens ont quelque chose à préserver c’est bien leur Etat ! »

Noureddine Bhiri : « si les Tunisiens ont quelque chose à préserver c’est bien leur Etat ! »

 

Si les mots ont un sens, ce que le chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, a dit ce mardi à Midi-Show sur Mosaïque FM est tellement important qu’il faut le souligner de gros traits quand bien même beaucoup en ont trouvé à redire.

« Si la Tunisie a quelque chose à préserver c’est son Etat, cet Etat est notre grand bien commun. Si notre pays n’a pas eu le sort d’autres pays, s’il a pu réussir sa révolution sans accrocs, c’est parce que nous avons un Etat. Alors de grâce, ne détruisez pas cet Etat que nous avons mis soixante ans à construite », a dit le dirigeant nahdhaoui connu plutôt pour ses coups de gueule.

Des mots surprenants dans sa bouche, mais auxquels il paraît si attaché qu’il a dû réfléchir longtemps avant de les prononcer. Même son interviewer Boubaker Ben Akacha ne croyait ses oreilles. « On n’a pas l’habitude d’entendre ce genre de réflexion de la part d’Ennahdha » finit-il par lui dire. Ne soyez pas surpris, a eu l’air de lui rétorquer Noureddine Bhiri qui admis que des révisions il a eu à en faire et c’est même tous les jours qu’il en fait.

Alors que les promoteurs du « Front du Salut et du Progrès » ont créé cette alliance de partis et de personnalités nationales pour contrer Ennahdha désigné comme le « pôle rétrograde » en face d’eux qui se désignent comme le pôle de la modernité, Noureddine Bhiri, beau joueur, commence par les féliciter « Je félicite toutes les mouvances politiques qui apporteront un plus à la scène politique tunisienne. La pluralité est bénéfique» a-t-il affirmé en n’oubliant sa référence islamique « même Dieu préconise la diversité ! »

« Ceux qui travaillent pour rehausser l’image du pays et le sortir de son marasme culturel, politique, économique et social sont nos frères dans la nation et non pas nos ennemis ». Les seuls et uniques ennemis du parti Ennahdha sont « le terrorisme, la corruption, la pauvreté, la maladie et l'ignorance » a-t-il souligné.

Seule remarque dans ce discours lisse et serein. « Les partis politiques ne doivent pas être une série de casseroles se ressemblant trait pour trait a-t-il dit.

Votre commentaire