Paris–Alger: Quand l’intérêt de l’Etat prime sur l’histoire !

Paris–Alger: Quand l’intérêt de l’Etat prime sur l’histoire !

 

La France et l’Algérie ne se sont jamais courtisées depuis 1962. La querelle autour de l’histoire des relations entre les deux pays semblent être reléguées au second plan au détriment de la politique des avantages. La dernière visite de F. Hollande à Alger parait faire tomber le lourd rideau de fer de divergences entre français et algériens. Les exemples ne manquent pas pour souligner la chaleur qui anime désormais les deux capitales.
 
Lors des manifestations françaises du 14 juillet 2014, Bouteflika n’a pas manqué de remercier François Hollande pour avoir reconnu le sacrifice consenti par les Algériens durant la Guerre de 14-18 mondiale. Il a fait fi des critiques de  l’Organisation nationale des moudjahidine sur le caractère forcé de la participation algérienne au premier conflit planétaire. Se référant à la visite de Hollande en Algérie en décembre 2012, Bouteflika se félicite d’avoir "su ", avec son homologue français, "éviter les clivages suscités par un passé douloureux ".

En janvier 2013, l’Algérie a autorisé le survol de son territoire par les avions militaires français à destination du Mali, à cela, faut ajouter les contrats juteux accordés aux firmes et entreprises françaises dans différents secteurs, que ce soit dans l’industrie automobile, l’hydraulique, le transport ou le secteur des télécommunications en passant par l’énergie avec la généreuse offre à Total d’explorer et exploiter le gaz de schiste dans le Sud algérien. Tout cela porte à croire qu’Alger ne conteste rien à Paris.

L’Algérie a-t-elle changé de cap après la timide «reconnaissance des souffrances infligées par la colonisation» prononcée par François Hollande devant le Parlement? Laissons le temps au temps faire son temps.