Perenco visé en France par plusieurs enquêtes pour corruption en Afrique
De nombreux médias français dont l’AFP et BFM TV ont rapporté que la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco est visée en France par plusieurs enquêtes préliminaires ouvertes pour corruption d'agents publics étrangers, notamment dans des pays africains où elle est implantée.
Dans le cadre de ces procédures, les locaux parisiens de la compagnie ont été perquisitionnés par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (Oclciff), en chargé des investigations, ont ajouté ces sources.
Ces médias n'ont cependant pas précisé le nombre d'enquêtes ouvertes, leurs dates d'ouverture, les pays visés et la date de la perquisition.
Avec 6000 employés et environ 500.000 barils/jour déclarés, le franco-britannique Perenco est un petit acteur du secteur pétrogazier mondial, présent dans 15 pays à travers le monde et notamment en Afrique où il exerce au Congo, au Cameroun, au Gabon et ….en Tunisie.
Reste à se demander si une de ces enquêtes concerne l’activité de Perenco dans notre pays surtout que le groupe est accusé depuis la parution d’une enquête copubliée et produite par le site https://www.blast-info.fr/ avec le site indépendant tunisien Inkyfada et le Journalism Fund EU ; de business trouble en Tunisie en se servant de l’absence de tout cadre légal entourant l’extraction de ressources non conventionnelles pour utiliser la technique « non-conventionnelle » de la fracturation hydraulique (voir lien article ICI)
Il est à rappeler que c'est en juillet 2002, que Perenco a acquis ses premiers actifs tunisiens. L'entreprise exploite les concessions d'El Franig et de Baguel, situées au centre de la Tunisie. En juillet 2017, elle a continué de se développer dans notre pays en prenant une part de 50% dans la concession d'Ashtart (Golf de Gabés), avant de rachèter en 2018, les parts du producteur britannique Petrofac dans l’exploitation du gisement Chergui à Kerkennah.
Lors de sa rencontre depuis quelques mois avec la Cheffe de gouvernement Najla Bouden, le président du groupe pétrolier français « Perenco », François Perrodo, a même annoncé la volonté du groupe de promouvoir ses investissements en Tunisie, à la hauteur de 380 millions de dinars(MD) pour d’ici 2026.
En outre de ses activités pétrolières, la compagnie pétrolière prévoit d’élargir ses activités à l’énergie solaire à la production de l’huile d’olive biologique et au recyclage des déchets plastiques.
Reste maintenant à attendre les résultats des enquêtes ouvertes sur Perenco par la justice française pour savoir si elles auront un impact sur son avenir en Tunisie.
Votre commentaire