Placé sous contrôle judiciaire, Nicolas Sarkozy a-t-il conservé son passeport ?
L'ancien président français Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire à sa sortie de garde à vue. On en sait désormais plus sur les contraintes qui pèsent sur lui.
L’application de cette mesure, mercredi soir, à Nicolas Sarkozy, mis en examen pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens », dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, constitue donc une première pour un ancien chef de l'Etat sous la Ve République. Il convient dès lors de savoir ce qu’elle implique exactement.
Nicolas Sarkozy a à présent interdiction totale de se rendre dans quatre pays, où pourraient se trouver plusieurs proches de feu Mouammar Kadhafi : la Libye, l'Égypte, la Tunisie et l'Afrique du Sud. A-t-il néanmoins pu conserver son passeport ? "Bien sûr"
En outre, il n’a plus le droit d’approcher neuf personnalités du dossier. Parmi elles, Brice Hortefeux, Claude Guéant, Bernard Squarcini, ex-chef du renseignement intérieur (DCRI), l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, placé en détention provisoire à Londres dans l'attente de son éventuelle extradition vers la France, ou encore Ziad Takieddine.
Pour mémoire, Claude Guéant, son directeur de campagne en 2007, est mis en examen dans le dossier pour « faux, usage de faux, et blanchiment de fraude fiscale », soupçonné d’avoir acquis son appartement parisien à travers des circuits financiers opaques et possiblement libyens. Brice Hortefeux, lui, a été auditionné comme « suspect libre » par les enquêteurs qui s’interrogent notamment sur un voyage effectué en décembre 2005 en Libye.
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