Plan de paix: La France salue une "lueur d'espoir pour les otages, pour les Palestiniens et pour la région"

Les efforts français et franco-saoudiens ont favorisé la proposition par le Président américain le 29 septembre d'un plan de paix qui s'inspire de notre initiative, auquel il fait d'ailleurs explicitement référence, et avec lequel il présente un grand nombre de convergences.
Ce plan représente une opportunité unique de mettre fin à la guerre à Gaza. Il a été accepté par les deux parties au conflit, ceux dont nous nous sommes félicités. Nous avons invité ce jeudi à Paris nos partenaires, évidemment nos partenaires américains, nos partenaires européens, nos partenaires arabes et un certain nombre d'autres pays que nous avions déjà réunis à New York pour travailler sur une mission internationale de stabilisation pour Gaza et que nous réunissons à nouveau, mais cette fois-ci avec Washington, à Paris demain, pour marquer la mobilisation internationale en vue des étapes ultérieures du plan de paix.
Alors qu'il y a cet espoir de cessez le feu, il faut d'ores et déjà préparer le jour d'après dans toutes ces dimensions. Le ministre Jean-Noël Barrrot accueillera demain dans le salon de l'horloge du Quai d'Orsay un certain nombre de ses homologues.
Seront présents le secrétaire d'État américain Marco Rubio, la haute représentante de l'Union européenne Kaja Kallas, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte, de la Jordanie et de la Turquie. Nous aurons également la ministre d'État des Émirats Arabes Unis et nous aurons également une présence, à un niveau encore à préciser, du Canada et de l'Indonésie.
Le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne ont été associés à ces efforts, mais les réunir autour de la même table n'est pas encore possible à ce stade. Le but de cette réunion est de travailler, de façon unitaire, à la mise en œuvre de plans de paix et à opérationnaliser les principaux paramètres du jour d'après. Ces principaux paramètres relèvent de trois grands volets : la sécurité, la gouvernance et la reconstruction. Le but est de préciser pour chacun de ces grands volets les modalités d'un engagement collectif.
Nous évoquerons notamment en matière de sécurité la force internationale de stabilisation, qui est prévue par le plan américain, et qui correspond en fait à la mission internationale de stabilisation pour laquelle nous avions déjà réuni nos partenaires à New York. Nous évoquerons la question du désarmement du Hamas et le soutien qu'il faut apporter aux forces de sécurité palestiniennes.
Sur le volet de la reconstruction, nous évoquerons évidemment les questions d'aide humanitaire et le cadre multilatéral de la reconstruction.
Et enfin, sur les questions de gouvernance, nous évoquerons évidemment la question de la gouvernance transitoire de Gaza et du soutien à l'Autorité palestinienne, qui a vocation à prendre à nouveau en charge Gaza à l'issue de ce processus transitoire. L’Autorité palestinienne doit pour ce faire mettre en œuvre un certain nombre de réformes, et nous évoquerons la relance d'un processus politique visant l'établissement d'un État palestinien, dont je rappelle qu'il est l'horizon fixé par le plan de paix en 20 points proposé par les États-Unis d'Amérique.
Cette étape s'inscrit dans la continuité des efforts engagés par la France et l'Arabie saoudite ces derniers mois, pour la solution à deux États et qui s'est matérialisée par la déclaration de New York. La réunion dédiée en septembre dernier à l'Assemblée Générale des Nations Unies a notamment été marquée par la reconnaissance de l'État de Palestine par 11 pays, mais aussi par un certain nombre d'engagements inédits et très forts, tant de l'Autorité palestinienne que des pays arabes. Et cette initiative franco-saoudienne a permis de tracer un horizon politique pour la paix. Nous espérons tous son retour durable dans la région"
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