Pourquoi la présidence de la République fait le black-out sur des entretiens téléphoniques de Kaïs Saïed

Pourquoi la présidence de la République fait le black-out sur des entretiens téléphoniques de Kaïs Saïed

 

Le président français Emmanuel Macron a eu un entretien téléphonique ce samedi avec le président de la République Kaïs Saïed nous apprend le Palais de l’Elysée par un communiqué. Mais nulle trace de cette conversation dans la page officielle de la présidence de la République tunisienne.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la présidence tunisienne observe le black-out sur les entretiens téléphoniques du chef de l’Etat avec ses homologues ou de hauts responsables étrangers.

Ainsi le 1er août, le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden Jake Sullivan s’est entretenu au téléphone avec le chef de l’Etat tunisien pendant une heure. La Maison Blanche s’est fendu d’ailleurs d’un long communiqué sur la conversation, mais pas un mot y afférent sur la page de la présidence.

C’est le même sort qui est réservé à deux entretiens qu’ont eu avec Kaïs Saïed respectivement l’Emir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani et le président de la République Turque Recep Tayyip Erdogan.

Quelle explication donner à ce silence radio. Est-ce une manière de signifier à ses interlocuteurs de son agacement pour les propos qu’ils lui ont tenus. Ou bien s’agit-il de sa part d’un rejet de toute sorte d’ingérence dans les affaires nationales. S’il ne peut refuser de prendre certains hauts responsables étrangers au téléphone, il leur signifie, en les ignorant sur le plan médiatique, que leur immixtion dans la politique interne tunisienne ne lui plaît pas.

Ceci est d’autant plus vrai qu’en revanche des entretiens avec le président égyptien Abdelfattah Sissi, l’algérien Abdelmadjid Tebboune ou l’italien Sergio Mattarella sont aussitôt relayés sur la page du Palais de Carthage.

Kaïs Saïed nous a habitués sur le plan interne de ne recevoir et inter-réagir qu’avec les responsables de partis ou d’organisations qui sont réputés proches de lui ou de ses idées. Est-ce la même manière avec l’étranger. C’est à craindre.

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