Pourquoi, le poste d’ambassadeur-représentant de la Tunisie à l’ONU est toujours vacant.
En apprenant la nomination de l’ancien ambassadeur-représentant permanent auprès de l’ONU à New York, Khaled Khiari en qualité de directeur général du département les Amériques-Asie-Pacifique au ministère des Affaires étrangères, on relève que le poste qu’il occupait est toujours vacant plusieurs mois après le retour de l’ancien ambassadeur à Tunis.
Ce poste d’une extrême importance au sein de l’appareil diplomatique tunisien dont le premier titulaire fut le leader nationaliste Mongi Slim et qui a toujours échu à de grands diplomates qui ont laissé leur empreinte à la Maison de Verre peut-il rester si longtemps vacant.
Même si la mission tunisienne à l'ONU est dirigée par un ambassadeur représentant permanent adjoint en la personne d’un diplomate talentueux, Sami Bouguecha, on est en droit de se poser la question.
On remarque que cette vacance survient alors que les manœuvres commencent en vue du choix des membres non-permanents au Conseil de Sécurité, une fonction à laquelle prétend la Tunisie pour la troisième fois depuis son adhésion à l’organisation internationale il y a de cela plus de soixante ans.
Même si l’accession de notre pays à cette fonction semble assurée, l’actuelle crise qui secoue nos relations avec l’organisation internationale suite à l’arrestation de l’expert onusien Moncef Kartas considérée comme « illégale » par l’ONU risque de jeter une ombre sur les rapports entre les deux parties.
Le choix d’un ambassadeur-représentant permanent à New York qui doit être une grosse pointure de la diplomatie n’est pas chose facile. Mais il urge de pourvoir ce poste.
Des bruits de couloir font dire que le poste est laissé « sous le coude » par l’actuel ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui qui pourrait être libéré de ses fonctions actuelles au début de 2020, c’est-à-dire au moment où la Tunisie accédera au Conseil de Sécurité.
Diplomate de carrière Jhinaoui qui a été ambassadeur à Londres et à Moscou a toutes les qualités pour couronner son parcours par ce poste de haut rang.
Mais comme le poste d’ambassadeur est soumis à la règle de départ à la retraite, ce dernier pourrait-il être nommé dans cette fonction alors qu’il aura à l’époque plus de 65 ans.
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